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mardi, 20 septembre 2005

"... dans le temps retrouvé, terme et seuil sont une même chose."

Jacques Lacarrière nous a quittés, samedi dernier, à petit bruit.

Nous aimions l'écrivain, nous aurions aimé connaître l'homme, l'érudit chaleureux et modeste, attentif aux êtres et aux choses, truculent et malicieux, spectateur indulgent et ironique de nos modernités futiles.
C'est toujours un bonheur de relire Chemin faisant. Au hasard :
"... tandis que je descends à travers le village d'Alise-Sainte-Reine, par ce matin maussade et que je bavarde avec deux ouvriers occupés à réparer une conduite d'eau, le présent se charge vite de m'arracher aux envoûtements du passé. Juste en face, sur le mur, j'avise deux affiches collées côte à côte par le hasard poète. Je lis sur l'une : ALISE-SAINTE-REINE. Dimanche 5 septembre. Messe solennelle, pèlerinage et représentation de la Passion de Sainte-Reine, martyre d'Alésia au Théâtre des Roches. Et sur l'autre : SEMUR-EN-AUXOIS. Dimanche 29 août. Sexy-boom avec élection de miss Mini-short.
La France n'est pas toujours le pays des coteaux ni des contrastes modérés. Réflexion faite, dimanche, j'irai à Semur-en-Auxois."
Il faudrait tout citer : ces pages sur le village de Sacy et le souvenir de Rétif, le Chablis ou les majorettes, la vivante diversité d'une France qu'on ne disait pas encore "d'en bas"...

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