Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 13 décembre 2014

Magie de Noël

Les hygiénistes, les abstèmes et agélastes de tout poil me sont odieux. Ils me donnent l'envie de fumer de nouveau mes cigares italiens nauséabonds — de préférence dans les lieux publics — et de boire davantage.
Quant aux sectateurs du père Noël (Silène Coca-(saint Ni)cola(s)), je leur devrai peut-être le salut de mon âme pécheresse. Tout ce cirque tapageur et vulgaire, ces machins qui clignotent me conduiront un jour à m'aller agenouiller dans une église de campagne froide et humide pour y entendre la messe de minuit, y retrouver un peu de la joie nue de l'enfance, de la naïveté à jamais perdue.
Avec le temps, nous dit le dictionnaire de Trévoux, le mot magie "devint odieux". La dérive sémantique se confirme aujourd'hui avec cette "magie de Noël" dont on nous rebat les oreilles, ce déferlement de vulgarité imbécile.
Dans le Journal de Saône-et-Loire, un lecteur s'indigne — dans un "commentaire" — qu'à Bourbon-Lancy la confrérie des "Beurdins" — simples d'esprit, dans le parler local — participe, en costume de bouffons, aux animations de Noël. C'est dit-il, en substance, un scandale : ces clowns n'ont aucun respect pour la "féerie", pour le père Noël, pour les "lutins"... Je n'invente rien. Noël, aujourd'hui, ce sont les Bisounours et les Schtroumpfs. Le bœuf et l'âne fraternisent avec les dinosaures et réchauffent de leur haleine un petit bonhomme bleu.
On a viré le ravi de la crèche.

Commentaires

Monsieur C.C., quatre(s) remarques :

- S'agenouiller dans une église, je ne sais pas, mais dans une cathédrale, devant une pécheresse...
- La naïveté ne risque pas de se perdre.
- La vulgarité est souvent imbécile.
- Quand à la schtroumpfette, elle est invitée pour Noël.

Écrit par : Patrice | dimanche, 14 décembre 2014

On ne célèbre plus la messe de minuit dans les églises de campagne froides et humides …et vides.

Écrit par : Serge | lundi, 15 décembre 2014

Oui, tout cela relève sans doute du fantasme nostalgique. Anamnèses olfactives, odeurs de sacristie : cire et cierge, encens, vin de messe — bouquet superbe du pouilly-fuissé...

Écrit par : C.C. | lundi, 15 décembre 2014

Je cite : "bouquet superbe du pouilly-fuissé..."
A propos de ce délicieux nectar :
Il y a d'autre part et d'un autre cépage, le pouilly-fumé, fort goûteux et par-fumé lui-aussi, qui se laisse boire au solstice d'hiver (Noël pour les jeunes âmes) comme à celui d'été (la Saint-Jean de juin, pour les ados à tête brulée) et du reste, aux deux équinoxes intermédiaires.
Et c'est un ancien (et excellent) enfant de choeur et scout de chez Pape & Cie, et en même temps, un vieux et authentique païen qui vous le dis, grincheux Constantin ^^
Bien à vous

Écrit par : Martin-Lothar | jeudi, 18 décembre 2014

ET rat homme : "qui vous le dit". (désolé...)

Écrit par : Martin-Lothar | jeudi, 18 décembre 2014

@Martin-Lothar : beaucoup de gens, d'ailleurs — petits buveurs, sans doute ! — confondent les deux pouilly, qui, comme vous le signalez, diffèrent géographiquement et ampélographiquement.
Quant à "vous le dis", ç'aurait pu être une forme de syllepse grammaticale...
Bien à vous. Et comme on dit maintenant : "Bonnes fêtes de fin d'année !"

Écrit par : C.C. | jeudi, 18 décembre 2014

Le Puligny-Montrachet a de très loin ma préférence, mais les goûts...
Et pour le grincheux, c'est a mon avis, plus de la nostalgie que du souvenir.

Écrit par : Patrice | lundi, 22 décembre 2014

La magie de noël, est bien "odieuse", mais ces tartelettes épouvantables qu'on fait passer pour galettes des rois, et qui envahissent le calendrier (l'épiphanie, c'est le 6 janvier, pas de mi-novembre à fin février) c'est pire encore à mes yeux. Ne parlons ni de pâques, ni de ce "truc" à base de citrouilles ou des enfants enluminés viennent quémander bonbons et autres friandises, sous le regards de parents, en retrait mais attentifs au sort de leur progéniture.
Quand aux "beurdins", le débredinoir est toujours en service.
Clore avec le bœuf et l'âne : des steak et du saucisson, les dinosaures ne sont plus à la mode.

Écrit par : Patrice | lundi, 22 décembre 2014

@Pat. Je crains que le puligny-montrachet ne soit pas vraiment dans mes prix. Je me contente de petit-chablis, de saint-bris, de saint-véran, voire d'un de ces petits blancs de Saint-Pourçain trop souvent et trop injustement décriés.

Écrit par : C.C. | lundi, 22 décembre 2014

@C.C.
Le puligny n'est pas exactement non plus dans mes prix. C'est simplement mon plus grand souvenir œnologique. Il à presque 30 ans. C'était chez (pas de pub), la bouteille n'était vendue que 180 francs ( le prix des autres comprenait souvent un zéro de plus ).
Aujourd'hui, après avoir dégusté successivement des st émilion de mon âge ( on vieillit tous, plus ou moins bien ) et divers autres vins dont la robe, à l'instar de bien des stars, Prométhée plus qu'elle n'offrait, j'en reste aussi à des plaisirs plus simple, et plus francs.

Écrit par : Patrice | lundi, 22 décembre 2014

@Pat. Prométhée, ses problèmes de foie avaient une autre origine !

Écrit par : C.C. | lundi, 22 décembre 2014

Oui, Prométhée, c'était, disons, "limite". Mais il faut toujours avoir foi en sa capacité à faire de l'esprit, (et ça aussi, c'est...limite). De toute façon, Jean-hugues, et Edmont-Pierre en rieraient surement. Sans parler des disparu(e)s.

Écrit par : Patrice | lundi, 22 décembre 2014

Les fins d'année, décidément, nous inclinent à la mélancolie...

Écrit par : C.C. | lundi, 22 décembre 2014

Parfois, au lieu de vert, le soleil est noir. Avec mélancolie, il est proposé un oxymore, du coup, le monde devient acceptable. Merci le gradus, de nous offrir de jolis mots.

Écrit par : Patrice | lundi, 22 décembre 2014

Les commentaires sont fermés.