vendredi, 10 octobre 2014
Le sens de la formule 13
Sur France Culture, ce matin. Un journaliste littéraire jabote à propos de Modiano, fraîchement nobélisé. Cette reconnaissance n'est évidemment pas pour surprendre ledit folliculaire, qui savait bien déjà, lui, qu'il s'agit du "plus grand écrivain français vivant". Il évoque son "style blanc" ("On ne sait pas ce que c'est", aurait dit Flaubert) et, savoureux oxymore, "une abondance de mots qui n'est pas considérable". Et de conclure — l'argument n'est pas négligeable par les temps qui courent — que c'est, en outre, "quelqu'un dont les livres se vendent admirablement". Tout est dit.
09:49 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Le style blanc - pour votre gouverne - se trouve équidistant des styles gris-cadavre et rose-ennuyé, lesquels caractérisent, d'une année l'autre, la déclaration d'imposition de M. Philippe Sollers.
Écrit par : le moine bleu | samedi, 11 octobre 2014
"Tous ceux de la serée se prindrent à rire."
Il me semblait simplement que — si je me souviens un peu des distinguos que pose Barthes dans "Le Degré zéro..." — la notion de "style blanc" n'a aucun sens. "Écriture", peut-être ?
Écrit par : C.C. | samedi, 11 octobre 2014
Chez nous, ailleurs aussi peut-être ? ( et chez nous d'abord, c'est ou? )
la mort ratatine le corps mais grandit l'homme.
Écrit par : Patrice | samedi, 11 octobre 2014
Paaaaatriiiic !!!! (Désolé, c'est mon cri et c'est nerveux)
J'ai lu (on m'a obligé de lire) un jour la production de cette (désormais) hauteur, mais je ne me souviens plus quand, ni de quoi (pourtant je prends toujours des notes hein!).
C'est sans doute ça, le "blanc"
Et c'est ainsi que Nobel est explosif.
Bien à vous
Écrit par : Monsieur Panado | vendredi, 21 novembre 2014
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