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dimanche, 13 octobre 2013

"Quel diable de langaige est cecy ?" 4

Un outrecuidant histrion ayant taxé une élue de "conne" et de "salope", aurait argué — si l'on en croit les gazettes — de son droit d'user d'une "langue rabelaisienne". C'est faire bien peu d'honneur à Rabelais, que "l'humoriste" [sic] n'a probablement jamais lu et dont les fouaciers avaient un vocabulaire invectif un peu plus riche que le sien :
"À leur requeste ne feurent aulcunement enclinez les fouaciers, mais (que pis est) les oultragerent grandement, les appellans Trop diteulx, Breschedens, Plaisans rousseaulx, Galliers, Chienlictz, Averlans, Limessourdes, Faictneans, Friandeaulx, Bustarins, Talvassiers, Riennevaulx, Rustres, Challans, Hapelopins, Trainneguainnes, gentilz Flocquetz, Copieux, Landores, Malotruz, Dendins, Baugears, Tezez, Gaubregeux, Gogueluz, Claquedans, Boyers d'etrons, Bergiers de merde et aultres telz epithetes diffamatoires..." (Gargantua, 25)
Si, comme le déplorait Brassens, "les charretiers ont un langage châtié", on ne peut — hélas ! en dire autant de nos comiques patentés, "charme de la canaille" peut-être, "mets des plus délicats", sûrement pas.

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