dimanche, 06 octobre 2013
Le grand style 23
Prose journalistique, à propos du Salon du Livre de Chamalières (Puy-de-Dôme) :
"[...] Un salon où l'on cause, lit et relit entre les lignes, parcours des paragraphes aussi longs que des rangées de vignes. L'écriture devenue corps et sang de la terre.
Où l'on échange aussi, avec les auteurs devenus pour l'occasion les maquignons d'eux-mêmes. Porteurs chacun d'une bonne parole, d'un ouvrage promis à l'incunable, ou de mots justes et simples dont ils ont fait une profession de foi. Celle vouée à l'écriture entre pleins et déliés, à des idées suitées de chapitres en chapitres, ou à des épopées dont on affine les tomes [...]" ("Les livres tiennent salon aux étals d'une grande foire aux mots", La Montagne du 6 octobre 2013)
"Foire aux mots" ? "Foire est aussi, dit Furetière, l’excrément liquide qui sort dans les cours de ventre."
17:32 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
J'ai participé à une foire de ce type l'an passé, appelée "salon" pour éviter la gastro-entérite, mais cela m'a porté sur l'âme.
Écrit par : Le Morse | lundi, 07 octobre 2013
On peut bien écrire sous soi, tout le monde n'est pas Verlaine.
Écrit par : C.C. | jeudi, 10 octobre 2013
« Il existe une sorte d'homme toujours en avance sur ses excréments ».
René Char, Feuillets d'Hypnos.
C.L.
Écrit par : Christiane Loubier | vendredi, 11 octobre 2013
Char a dit quelque chose, aussi, à propos de "la merde qui monte à cheval", me semble-t-il.
Et l'on apprenait, hier ou avant hier, que le chef du protocole du ministère de l'intérieur — ou quelque chose comme ça — était compromis dans une affaire de scatophilie. On n'en sort pas !
Mais ce dernier cas est intéressant : caca, politique et gros sous. Relisons Ferenczi...
Écrit par : C.C. | samedi, 12 octobre 2013
Les commentaires sont fermés.