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lundi, 09 septembre 2013

Scènes de la vie de province

Après une journée grise et paisible, occupée à de menus travaux domestiques, nous dînons paisiblement. Nous en sommes à l'époisses ou au chaource ; je tranche le gros pain bis cuit au four du hameau voisin, la semaine passée ; le bordeaux, ouvert à midi, implore qu'on le boive.
Une fois n'est pas coutume : je m'installerai tout à l'heure devant le téléviseur pour regarder Séraphine. Aimable programme, qui se terminera avec le coucher et la lecture sommeilleuse de quelques pages des Fleurs du Mal russe (Albin Michel, 1997)... Hélas ! "The best-laid schemes o' mice an' men gang aft agley". On sonne à la porte : mon ami le notaire, tourmenté par une petite soif vespérale, a décidé, en quittant son étude, de me rendre une visite impromptue.
Oublié le fromage, nous voici installés au salon, causant à bâtons rompus. La bouteille de Talisker, quoiqu'elle ne l'implorât pas, sera vite rendue à l'étiage. La conversation s'enlise, nous en sommes bientôt à refaire le monde... Le tabellion repart bien gris vers de prévisibles fulminations conjugales.
Nous nous passerons de dessert et il est un peu tard pour le film, mais nous avons partagé un bon moment de bêtise et d'amitié.

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