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jeudi, 25 avril 2013

Tout vient à point qui peut attendre

M'arrivent cette semaine :
— le cadeau "de Noël" de mon plus jeune fils (un bel ouvrage consacré à la peinture d'Otto Dix) ;
— les vœux "de nouvel an" d'un vieil ami ;
— le dernier volume des Carnets de Calaferte (XVI, Le Jardin fermé - 1994), commandé début février au libraire local — on veut bien favoriser le "commerce de proximité", mais c'est tout de même un peu long, on en conviendra.
Ces ultimes notes, rédigées par Calaferte au cours des quatre derniers mois de sa vie, sont particulièrement poignantes. La souffrance, les affres de la maladie sont présentes à chaque page, mais aussi, toujours, la lucidité, les dégoûts ("l'imbécillité chez les grands hommes", "l'écœurante bêtise catholique"), les petits bonheurs ("l'enchantement d'une toile de Maurice Denis", un vol d'oiseaux, le regard d'un chien), la conscience aiguë du privilège et de la difficulté d'être...
"Mon esprit est si peu dans le réel que jamais je n'ai bien su ce que j'étais en train de vivre. Aussi, quelles que fussent les circonstances, je n'en profitai guère — et tout de ce passé m'apparaît aujourd'hui comme une inconsistance rêvée. — Nous sommes des fantômes."

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