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dimanche, 29 juillet 2012

Bouquins 2

La tata est morte. Les neveux se débarrassent de la bibliothèque, les bouquins accumulés au fil des ans s'entassent en vrac dans l'arrière-boutique du brocanteur.
Sauvons-en quelques-uns :

Les Quatre Livres de la sagesse chinoise, Club des Libraires de France, 1956.
Sagesse de la Bible, Club des Libraires de France, 1958.
Aristophane, Les Cavaliers. La Paix, Club du Meilleur Livre, 1961.
Saint Augustin, Confessions, Club du Meilleur Livre, 1961.
Eugenio Battisti, La Renaissance à son apogée et le premier maniérisme, Paris, Albin Michel, 1977.
Félicien Challaye, Les Principes généraux de la science et de la morale, Paris, Fernand Nathan, 1934.
O. Costa de Beauregard, Le Second Principe de la science du temps, Paris, Seuil, 1963.
Pierre-Jakez Hélias, Le Cheval d'orgueil, Paris, Plon, 1975.
Franz Kafka, Journal intime, éd. Pierre Klossovski [sic], Paris, Grasset, 1945.
Lautréamont, Les Chants de Maldoror. Poésies, Livre Club du Libraire, 1958.
Victor Margueritte, La Patrie humaine, Paris, Flammarion, 1931.
Montaigne, Essais, éd. Pierre Michel, vol. IV et V, Club du Meilleur Livre, 1957.
Abbé Th. Moreux, Pour comprendre Einstein, Paris, Doin, 1922.
Princesse Bibesco, La Vie d'une amitié — Ma correspondance avec l'abbé Mugnier, 3 vol., Paris, Plon, 1951, 1955, 1957.
Jean Paris, James Joyce par lui-même, Paris, Seuil, 1957.
Maurice Pons, Douce-amère, Paris, Denoël, 1985.
Fulvio Roiter-Pierre Jacquet, Ombrie, terre de saint François, Lausanne, La Guilde du Livre, 1955.
Romain Rolland, Les Précurseurs, Paris, Albin Michel, s.d.
Saint-John Perse, Œuvre poétique, Paris, Gallimard, 1953.
Rabindranath Tagore, La Corbeille de fruits, Gallimard, 1952.
Talleyrand, Mémoires, 2 vol., Paris, Plon, 1957.
Teilhard de Chardin, La Place de l'Homme dans la nature, Paris, Seuil, 1956.
Teilhard de Chardin, L'Avenir de l'Homme, Paris, Seuil, 1959.
Teilhard de Chardin, Genèse d'une pensée. Lettres (1914-1919), Paris, Grasset, 1962.

La plupart en excellent état, bonnes reliures, très beau Maldoror ; un exemplaire non coupé (lettres de Teilhard de Chardin).
Vingt-huit volumes. Neuf euros !

Commentaires

Même chose quand je vais aux Emmas: des milliers de livres, dont, hier, manifestement des fonds de librairie neufs avec, pour certains ouvrages, le bandeau rouge encore en place. Hier c'était une journée à 50% soit le roman de base à 0,75 euros...
Pas de bol pour moi, si je puis dire, je n'aime pas lire, mais il m'arrive parfois d'acheter des choses rares s'il y en a ou des livres compilatoires d'objets avec photos genre " les faïences de l'est de la France", ou " les meubles régionaux"...
Hier, face à cette masse, cette empilement de savoir j'ai eu curieusement un sentiment de rejet du genre " c'est trop", "il y en a beaucoup trop", "je n'y arriverai jamais...". J'ai fait un vague tour en regardant quelques titres, feuilleté quelques ouvrages pour voir si je ne trouvais pas une dédicace et j'en suis ressorti effrayé par le puits sans fond de tous ces livres qu'on ne lira jamais, de toutes ces histoires, ces pensées, ces mots, si facilement accessibles dans le fond puisqu'ils ne coûtent pratiquement rien mais beaucoup trop nombreux pour qu'on en connaisse le millième.
Et une fois de plus je me suis retrouvé conforté dans la décision que j'ai prise depuis fort longtemps: plutôt vivre des romans que de les lire....

Écrit par : RPH | dimanche, 29 juillet 2012

J'aurais bien aimé vous "concurrencer", ce jour-là.

Écrit par : grapheus tis | lundi, 30 juillet 2012

Il y a sans doute quelque chose de compulsif — ou de vaguement fétichiste — à accumuler ainsi des livres que je possède déjà (je ne sais plus combien j'ai d'éditions de Rabelais ou de Montaigne, ni combien de Bibles) — ou que je n'aurai jamais le temps de lire.
Peut-être s'agit-il, en érigeant autour de moi, depuis des années, ce "limes biblinus", de dérober à la curiosité d'autrui mes lacunes, qui sont nombreuses. Bouvard et Pécuchet ne cessent de lire que pour se mettre à "copier". "Pleins de vent et de néant", ils sont condamnés à se nourrir, sans grand profit, de la parole d'autrui, incapables de se faire "interprètes de leur propre entreprise". Jarry, dont l'érudition est impressionnante, ne possédait quasiment pas de livres. Et Pepe Carvalho, qui a tout lu, se réchauffe aux flammes des menus autodafés qu'il allume dans sa cheminée...
Sur la passion des livres, on lira avec bonheur les textes savoureux et pleins de malice d'Annie François, très justes et très drôles, rassemblés dans "Bouquiner". Le lecteur boulimique, impénitent ou maniaque y retrouvera tous ses tics, ses enthousiasmes et ses détestations.

Écrit par : C.C. | mercredi, 01 août 2012

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