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jeudi, 15 mars 2012

Pâté aux pommes de terre

Je reprends, avec le huitième volume — "Trajectoires" —, la lecture des Carnets de Calaferte. À côté des notes consacrées à son travail d'écriture, à ses pannes d'inspiration qui suscitent marinades "angoissielles" (terme qu'il semble affectionner particulièrement) et ruminations moroses, beaucoup de mysticisme, d'onirocritie, de considérations horoscopiques... On est content, tout de même, de retrouver, au détour d'une page, le Calaferte qu'on aime, poète façon Ferré, attentif aux fleurs et au regard des chiens, prompt aussi à cracher son indignation devant la sottise ou la cruauté ordinaire, à dégonfler les baudruches, à vitupérer Hugo ou Claudel.
À l'occasion d'un passage à Vichy, éloge mitigé — et inattendu — du pâté aux pommes de terre bourbonnais, "spécialité locale [...] touchante par sa simplicité", qu'il définit comme "une tourte contenant une espèce de gratin dauphinois qui [...] manque de saveur et, surtout, de légèreté". Certes, le pâté aux pommes de terre (qu'on connaît aussi dans la Creuse et le Berry), généreusement enrichi de crème fraîche, n'est pas particulièrement conseillé aux appétits d'oiseaux ou aux estomacs fragiles, mais, sous sa croûte dorée à point, relevé de ciboulette ou de cerfeuil, ce régal de pauvre peut être savoureux.

Commentaires

Et ceci, tristement vrai, hélas :
"La forme de liturgie actuellement en vigueur dans les églises est glaçante de niaiserie." (p. 369)
D'autant qu'en un quart de siècle les choses ne se sont pas arrangées !

Écrit par : C.C. | samedi, 17 mars 2012

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