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samedi, 06 août 2011

"... deus nobis hæc otia fecit"

Brève et déprimante incursion à Lille, où je n'étais pas retourné depuis de longs mois — ville livrée aux troupeaux de touristes qui badaudent et baragouinent en divers idiomes, aux traîne-savates et bélîtres de tout acabit ; cloaque des quartiers périphériques, où la gueusaille s'ennuie pour tuer le temps ; étrons de chiens, crachats, monceaux d'immondices à l'entrée des courées.
Il est rafraîchissant, abandonnant l'autoroute aux prétentieuses pataches des philistins bataves, de prendre au retour les chemins buissonniers ; de s'attarder dans le Morvan, au hasard des départementales bordées de chicorées bleues, de piloselles, de millepertuis ou de jacobées ; de pique-niquer au bord de la Loire, du côté de Saint-Hilaire-Fontaine, goûtant le silence absolu de la campagne assoupie dans la tièdeur de l'après-midi.
Passé le fleuve, voici le Bourbonnais — "the sweetest part of France". Nous aurons bientôt regagné notre retirance, retrouvé la paix des jardins, les bonheurs oisifs de la sédentarité...

Commentaires

Mais que sont mes Ch'tis devenus, alas poor Yorrick ?

Écrit par : Martin-Lothar | mardi, 16 août 2011

j'aime bien " les prétentieuses pataches des philistins Bataves"...Bien vu, idem pour Lille ! Mais là pas de " deus nobis haec fecit " !
Le devise est par contre amplement méritée par le beau et bon Bourbonnais !

Écrit par : Patrice | samedi, 22 septembre 2012

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