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mercredi, 29 juin 2011

Petite anthologie portative 66

Tu sei come una terra
che nessuno ha mai detto.
Tu non attendi nulla
se non la parola
che sgorgherà dal fondo
come un frutto tra i rami.
C'è un vento che ti giunge.
Cose secche e rimorte
t'ingombrano e vanno nel vento.
Membra e parole antiche.
Tu tremi nell'estate.

(Cesare Pavese, La terra e la morte — Le Poesie, Einaudi, 1998)

mardi, 28 juin 2011

Météo 32

Orage : le ciel se fâche tout noir.

vendredi, 24 juin 2011

Colours 5

Vernissage à la Maison du Tourisme d'une petite bourgade des Combrailles. Œuvres d'artistes locaux, retraités, autodidactes fiers de leurs plats d'épinards. Fromage et pain d'épice, brioche aux pralines, saint-pourçain blanc. Il y a là un photographe anglais végétalien avec un superbe polo jaune serin, un ancien libraire reconverti dans les foies gras, une minuscule vieillarde revêche tenant en laisse un affreux petit caniche noir. Le chien est affublé d'une casquette rouge à pois blancs ; nous parlons avec le libraire du Dictionnaire de cuisine d'Alexandre Dumas, de la rue Servandoni et des romans de Mauriac...

dimanche, 19 juin 2011

Réponse aux injures et calomnies...

Il n'est jamais très agréable qu'une mouche à merde vienne se poser sur votre tartine de confiture.

samedi, 04 juin 2011

Pauvre Vialatte 2

Après le théâtre de rue, la lecture de rue.
"Hier — pouvait-on lire dans La Montagne du 29 mai dernier —, «La Librairie» accueillait les lectures de Vialatte à la demi [sic]." Une photographie, montrant une liseuse plantée devant un pupitre en pleine rue piétonne, et un court article (dont on appréciera au passage le style et la rigueur typographique) éclairent un peu ce galimatias : "À l'occasion de L'année Vialatte et de la manifestation à vous de lire ! «La Librairie», rue Pascal à Clermont-ferrand, proposait une série de lectures de chroniques d'Alexandre Vialatte. Dès 10 h 30, les premières lectures ont commencé et se sont poursuivies durant toute la journée, où pas moins de 22 personnes se sont relayées en continu toutes les demi-heures. Les textes ont été tirés au sort, et été composés à partir de ses célèbres chroniques, ainsi que d'un extrait du Bestiaire."
On rapprochera ces "manifestations" — ces pitreries qui semblent se multiplier depuis "l'affaire" de La Princesse de Clèves, de ce qu'écrivait Georges Steiner dans les belles pages de son "lecteur peu commun" : "La lecture authentique requiert le silence [...] C'est un silence vibrant, une solitude peuplée par la vie du monde. Entre le lecteur et le monde [...] le rideau est tiré." (in Passions impunies, Folio/Essais, 2001)