samedi, 19 février 2011
Une assiette de sucre
Fargue : Haute solitude. Prose poétique, pâtissière, écœurante et tarabiscotée. Trop c'est trop. "Le sucre — dit Gombrowicz — est délicieux lorsqu'on le prend dans du café, mais personne ne mangerait une assiette de sucre : ce serait trop. Et en poésie, l'excès fatigue : excès de poésie, excès de mots poétiques, excès de métaphores..." (Contre les poètes, Éditions Complexe, 1988)
Fargue, Ponge... On admire le travail, comme on admire les statues de saindoux aux vitrines de Noël ou les cathédrales en allumettes. Je bois mon café sans sucre. J'aime Guillevic. Les élégances parcimonieuses, les japonismes pauvres de Frénaud :
"Habilités au cyprès, les corbeaux y vont, y viennent."
20:32 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Oui, tout l'univers en quelques mots zestés de virgules idoines...
Écrit par : Martin Lothar | samedi, 19 février 2011
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