Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 10 octobre 2010

Remembrances du vieillard idiot 10

Les "commis" de ferme : le dimanche, ils allaient au bourg à cyclomoteur, à l'heure de l'apéritif. Suprême élégance, ils arboraient, agrafés à la pochette de leur veston, un ou deux crayons à bille, signes extérieurs — croyaient-ils — d'une certaine classe...

Commentaires

Je cite "ils arboraient, agrafés à la pochette de leur veston, un ou deux crayons à bille, signes extérieurs — croyaient-ils — d'une certaine classe..." (sic)
Toutes les classes ont leur luth, in fine.
Telles nos bonnes négresses (ne nous méprenons pas sur ce savoureux substantif français que j'aime entre tous car quantique) d'aujourd'hui, arborant fières, sociales et démocratiques, leur mobile — sans "fils". (Comprenne qui pourra...)
PS : Constantin, vous pouvez supprimer ce com s'il vous déplait. C'est vous le taulier, hein ! Je ne vous mordrai pas pour çà.

Écrit par : Martin Lothar | vendredi, 15 octobre 2010

Ça me va bien : ces "commis de ferme" et cette belle énumération "bovine".

Écrit par : grapheus tis | samedi, 16 octobre 2010

@ M.L. Toutes les catégories sociales ont leurs hochets ostentatoires. Au moins celui-ci, particulièrement modeste, témoignait-il d'une certaine révérence — vaguement superstitieuse — portée à l'écrit et à ceux qui tiraient quelque prestige de sa maîtrise...
@ G.T. Les races limousine et charolaise sont aussi des races bovines, mais l'orthographe "charollais" (avec deux L) confirme qu'il s'agit bien ici de moutons !

Écrit par : Le vieillard idiot | samedi, 16 octobre 2010

@ Constantin : oui, c'était en des temps où les prolétaires avaient encore de la classe...

Écrit par : Martin Lothar | samedi, 16 octobre 2010

J'ajoute : de la classe ET de l'avenir.

Écrit par : Martin Lothar | samedi, 16 octobre 2010

... et les idiots de village avaient naturellement leur place dans le microcosme rural. Je me rappelle le pauvre G., qui ne savait compter que jusqu'à deux, et J., qui ne savait pas compter du tout. Celui-ci ne pouvait dire combien son "patron" possédait de chèvres, mais les connaissait toutes par leur nom ; celui-là, lorsque l'instituteur lui demandait combien de roues avait le char à foin de son père, répondait invariablement : "Deux derrière et deux devant." Il mourut très jeune, après que sa femme l'eut quitté le soir même de ses noces.

Écrit par : C.C. | dimanche, 17 octobre 2010

au début des années 80 quand Y. montait sur l'estrade prendre sa fessée déculotté, personne ne mouftait de crainte d'être aussi sous les feux. Y. pleurait, mieux Y. se pissait dessus au sens propre. et K. dont le nez était camus, meilleure élève, se bouchait les yeux des deux mains et devait aussi se boucher les oreilles. épilogue : K. a fait l'insa et on ne l'a jamais revue, Y. est maçon et les affaires marchent plutôt bien pour lui.

Écrit par : paul | lundi, 18 octobre 2010

Merci pour m'avoir rappelé Toulet.
Et je corrige l'énumération "bovine" par "ovine" — les brebis de Jammes m'ayant sans doute "saturé".

Écrit par : grapheus tis | mardi, 19 octobre 2010

Je cite : "Je me rappelle le pauvre G., qui ne savait compter que jusqu'à deux" Vous êtes dur. Le moindre des homo sapience sapionce, même débile grave sait au moins compter jusqu'à cinq (comme les doigts de sa main, par exemple, hein ?) Mais bon... Là, ça fait neuf et ce n'est sans doute pas neuf, ni une preuve. (Désolé...)

Écrit par : Martin Lothar | mardi, 19 octobre 2010

Les commentaires sont fermés.