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mercredi, 15 septembre 2010

Remembrances du vieillard idiot 9

Ils lapaient la soupe brûlante à grand bruit.
Se taillaient de lourdes bribes de pain, ayant, d'un vif coup de poignet, torché la lame de leur couteau sur l'entamure de la miche.
Mangeaient leur dessert de confitures sur le cul de l'assiette retournée.
Les guêpes, sur la toile cirée, buvaient aux flaques de vin violet.

Commentaires

On essuyait la table avec un chiffon taillé dans une vieille flanelle de l'oncle célibataire resté à la ferme. Ensuite, il y eut l'éponge, fascinante acquisition.

Écrit par : Flivo | vendredi, 17 septembre 2010

Sur "le cul de l'assiette retournée", les gourmands faisaient cotoyer la gelée de mûres des chemins creux avec un morceau de Saint-Nectaire bien gras.
Dehors,les poules disputaient aux chiens les menus débris "lancés" (lancer=jeter en patois) d'un geste vif par la grand-mère..

Écrit par : Domi | dimanche, 19 septembre 2010

Dans mon "pays de vache", les chiffons à usage de torchettes étaient des "pattes" ("mot de l'est et du sud-est du domaine d'oïl, du franco-provençal", nous dit le TLF) et les chiffonniers — qui récupéraient surtout ferrailles et peaux de lapins — des "pattiers". Le mot est connu de Littré : "Nom anciennement donné aux marchands de chiffons pour le papier."
"Lancer", au sens de jeter au loin, ne me paraît pas spécialement "patoisant"...

Écrit par : C.C. | lundi, 20 septembre 2010

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