Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 18 décembre 2009

Neige 2

"La neige bouche le petit chemin.
Vieil ami, je ne puis vous retrouver..."
(Wang Wei)

Il n'était pas rare que Vialatte commençât ses chroniques par quelques considérations météorologiques. C'est qu'il avait compris toute l'importance, pour l'homme, du temps qu'il fait et, corollairement, entrevu les désordres qui résulteraient de la disparition de celui-ci. Il note avec inquiétude, dans une de ses chroniques de La Montagne — en date du 9 mars 1969 : "Il ne fait pas de temps." Constat qui nous plonge dans l'angoisse, car, si l'absence de temps qui passe c'est — tous les théologiens vous le diront — l'éternité, l'absence de temps qu'il fait c'est le marasme, le chaos...
Donc, il neige. En décembre. Voilà qui est rassurant : il y a encore des saisons. Nous ne connaîtrons pas le chaos ; seulement une joyeuse pagaille dans les rues et sur nos routes.

Commentaires

vous êtes bien en train de nous parler de ce foutu Copenhague qui ne vaut pas d'être mentionné... et si on réécoutait "Serenity" 1987 de Stan Getz avec Kenny Barron, Rufus Reid (contrebasse) et Vitor Lewis (batterie), enregistré justement à Copenhague :
http://musique.fnac.com/a514800/Stan-Getz-Serenity-CD-album?PID=2

Écrit par : paul | samedi, 19 décembre 2009

1991

Écrit par : paul | samedi, 19 décembre 2009

non vraiment, 1987 est la bonne date.

Écrit par : paul | samedi, 19 décembre 2009

Excellente suggestion. On peut aussi écouter "The Copenhagen Connection" (Tomas Franck, Niels Lan Doky, Mads Vinding, Albert "Tootie" Heath) : "Montmartre revisited", 2006. Très agréable — à défaut d'être véritablement original — et techniquement irréprochable.

Écrit par : C.C. | samedi, 19 décembre 2009

Belle trouvaille de Vialatte, quel talent, quel style !

Écrit par : Ray | vendredi, 15 janvier 2010

Alexandre... le Grand.

Écrit par : Rose Chapotel | vendredi, 15 janvier 2010

Tous les théologiens disent que le temps ne fait que passer. Comme le climat. Surtout Shakespeare.
En revanche les poètes comme Lucrèce ou Vialatte, eux, ne peuvent se passer du temps ; à tel point qu'on pourrait faire toute une taxidermie de poètes, rapportés à des noms d'oiseaux.
Le poète compense le manque d'imagination par le style.

Écrit par : Lapinos | lundi, 18 janvier 2010

Les commentaires sont fermés.