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mardi, 24 novembre 2009

What I hate the most

Le questionnaire "de Proust" et la dictée "de Mérimée" ont un double point commun : ce sont des exercices parfaitement ineptes — comme en témoigne leur popularité même — et qui ne doivent pas grand-chose à leurs éponymes.

Commentaires

mmh... Ouh ! quel polémiste ! le questionnaire de Proust a quelque chose de démodé qui le rend comique, je trouve... Pas si inepte que cela, je me suis sentie "idiote" en y répondant.
I like you CC.

Écrit par : emily | mercredi, 25 novembre 2009

@ emily : Telle quelle, cette notule n'a pas beaucoup de sens, j'en conviens — et la remarque sur le fait que l'on ne prête qu'aux riches n'a d'autre valeur que celle d'une parenthèse anecdotique. J'ai écrit ces deux lignes comme on griffonne un mémo elliptique au dos d'une enveloppe ou sur un coin de serviette en papier, en se disant qu'on développera cela plus tard : une pensée axolotl, vouée à demeurer à l'état larvaire.
En fait, j'étais agacé d'avoir vu, par hasard, sur un blog que je ne fréquente guère, un questionnaire portant sur le cinéma, et dont chaque question, comme la plupart de celles du questionnaire "de Proust", appelait une réponse unique — ou du moins restrictive. Et c'est ce principe même que je juge inepte, qu'il s'agisse de sentiments, de valeurs morales, de livres ou de films. On choisit un chiot ou un chaton de la portée et l’on noie tous les autres (à propos des livres, on pourra relire sur ce thème des "œuvres à emporter sur une île déserte" "le Gouverneur de Kerguelen" de Valery Larbaud).
Dans le cas du questionnaire sur le cinéma mentionné plus haut, m’avait également indisposé je ne sais quel suffisant étalage de culture cinématographique que j’avais cru y discerner — je suis injuste, bien sûr, mais les cinéphiles m’agacent (j’entends par "cinéphile" le genre d’individu qui est capable de se pâmer à la seule évocation de la scène du verre de lait dans "Suspicion"). Quant à la dictée dite "de Mérimée", curiosité puérile pour amateurs de petite histoire, elle cautionne très regrettablement les stupides concours d’orthographe et autres pivoteries ultérieures, qui donnent à de pauvres autodidactes l’illusion qu’ils connaissent leur langue parce qu’ils savent écrire sans faute "chausse-trape" ou "malbâti".
Et, à propos : moi aussi, j'ai bien dû faire la fameuse dictée et répondre au questionnaire de Proust. Mon principal défaut ? Que diriez-vous de l'esprit de contradiction ? ou alors la mauvaise foi...

Écrit par : C.C. | mercredi, 25 novembre 2009

I like you very much, CC. Et je répondrai plus tard à cette longue réponse. Ou bien : suis-je indigne si je réponds uniquement que vous avez bien raison ? Surtout sur le point - mais non, pas la mauvaise foi - : "elle cautionne très regrettablement les stupides concours d’orthographe et autres pivoteries ultérieures, qui donnent à de pauvres autodidactes l’illusion qu’ils connaissent leur langue parce qu’ils savent écrire sans faute "chausse-trape" ou "malbâti"."

Écrit par : emily | mercredi, 25 novembre 2009

Il est vrai qu'il faut plutôt parler du questionnaire DIT de Proust, lequel je crois s'était contenté de reprendre pour une amie un questionnaire pour collégien anglais, traduisant d'ailleurs passablement ("character" par "caractère" au lieu de "personnage"). Mais ce questionnaire est intéressant au second degré, dans la mesure où la stupidité même de beaucoup de questions pose un défi pour y répondre.

Écrit par : Ph. | mercredi, 09 décembre 2009

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