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jeudi, 12 novembre 2009

Courir les rues 3

Une bicoque maussade dans une rue sinistre. Sur la porte, badigeonnée d'un marron fécal, une demi-douzaine de plaques et d'écriteaux, blancs, bleus ou rouges :

"MARTINE V..."

"Mme V..."

"DEFENSE
D'ENTRER"

"ATTENTION
AU CHIEN"

"Mr et Mme V..."

"- INTERDIT -
A TOUS REPRÉSENTANTS
ET TÉMOINS DE JÉHOVAH"

C'est à Montluçon, en Bourbonnais — "the sweetest part of France", notait Sterne dans son Voyage sentimental...

Commentaires

Je n'ai songé qu'à me réchauffer la semaine passée à la brasserie face à la gare ; cela sentait les adieux et l'incertitude des lendemains, mais les regards étaient plutôt chaleureux et j'y ai entendu des plâtriers parler de leurs enfants : ce n'est pas tous les jours !

Écrit par : Flivo | vendredi, 13 novembre 2009

La caissière du buffet de la gare de Moulins, à la fin des années 60, s'appelait madame Paulette. Les jeunes noctambules dipsomanes — qui se retrouvaient là lorsque tous les bars étaient fermés — l'avaient surnommée "Paulette-qui-n'a-qu'un-œil". Parce que, de leur table habituelle, ils ne la voyaient que de profil...
J'aime beaucoup, je ne sais pas pourquoi, ces "plâtriers qui parlent de leurs enfants". Ce pourrait être le titre d'un dessin de Chaval.

Écrit par : C.C. | samedi, 14 novembre 2009

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