vendredi, 26 décembre 2008
"Tes étoiles se closent en sinistres présages"
Les guirlandes de Noël continueront à scintiller pendant quelques jours, comme de dérisoires étoiles mortes dont la lumière s'exténue dans le vide et le froid. Les santons vont retrouver leur boîte, et les sans-toit la rue. Les poubelles débordent de papiers cadeaux froissés, de bouteilles vides et de reliefs graillonneux... Tout cela est aussi triste que de la neige sale au fond d'un fossé. Cependant la vie continue, avec la sottise et la mort toujours recommencées. Il est question, à la radio, de bombardements et de massacres, d'erreurs médicales, de tueurs à la hache qui courent les rues... Sur France Musique, interview de je ne sais quelle personnalité du microcosme musical chic : platitudes bétifiantes entrecoupées de gloussements de gallinacées étriquées du cloaque. Rien n'a changé. C'est rassurant...
08:30 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
Un truc a changé : le cidre remplacera le champagne à la mairie d'Enghien lors des voeux du maire 2009. En Bretagne on a toujours eu du pétrole et des idées mal raffinées.
Écrit par : paul | mardi, 30 décembre 2008
"Gallinacés étriqués du cloaque", autrement dit "serrés du cul": serait-ce un éloge de la sodomie?
Écrit par : RPH | mardi, 30 décembre 2008
Paul : en Bretagne ?
RPH : Ce n'est que couleur de rhétorique !
Je me garderai bien de scandaliser (au sens théologique du terme) mes visiteurs en les incitant à commettre un "péché contre nature". Voir à ce propos le "Précis de théologie morale catholique" d'Heribert Jone (Mulhouse, Salvador, 1958), p. 153 et suiv., dans lequel on trouve d'intéressantes précisions : "Sodomia est concubitus cum persona ejusdem sexis (sodomia perfecta) vel diversi sexus sed in vase praepostero (sodomia imperfecta). Utraque sodomia potest esse consummata aut not consummata, prout cum effusione seminis accidit aut sine ea..."
Je précise, si vous avez un peu oublié votre latin, que "prout" n'est pas une onomatopée, mais une conjonction signifiant "selon que".
Écrit par : C.C. | mardi, 30 décembre 2008
Pour les gloussements des dindonnettes de France Musique, j'ai des noms sur le bout de la langue, mais malgré le "utraque", j'hésite un peu. Mais j'adore le "cum effusione seminis accidit aut sine ea" (ainsi rêvait un jeune théologien, hôte hivernal d'une abbaye où l'on avait servi une soupe aux clous de girofle, mais point mis aux fenêtres des cellules les protections pour empêcher la morsure du froid)
Écrit par : Flivo | mercredi, 31 décembre 2008
Toujours sur le même sujet : seriez-vous, RPH, un héritier de ces "incrédules modernes" dont parle l'abbé Bergier ? "Plusieurs incrédules modernes ont parlé [de la sodomie] d'une manière qui prouve qu'ils n'avaient pas de ce crime toute l'horreur qu'il mérite." (Dictionnaire de théologie, Paris, Louis Vivès, 1852, tome 5, article "Sodome, sodomie") Il est intéressant de noter que, malgré "l'horreur de ce crime" et en dépit des lois le condamnant "au supplice du feu", on estimait, dès le XVIIIe siècle, qu'il valait "mieux le laisser ignorer que de le punir." (ibid.) De mauvais esprits — des incrédules modernes ! — de manqueront pas de s'interroger sur les motifs de cette indulgente discrétion...
Écrit par : C.C. | mercredi, 31 décembre 2008
Je veux bien hériter des ces incrédules là, car, pour avoir essayé pas mal de choses, c'est par ces "crimes horribles" que je suis arrivé à mes plus voluptueuses jouissances... Je m'étonne d'ailleurs que Dieu, qui a tout réglé dans l'univers, ait permis cela en créant le fondement d'une telle richesse sensorielle. Les voies de Dieu sont impénétrables? Pas toutes...!
Écrit par : RPH | vendredi, 02 janvier 2009
A très basse température, l'électricité ne circule pas. La neige qui tombe autour de zéro excite d'ailleurs les hommes comme s'ils étaient surchargés en électricité.
Il y a donc bien un rapport physique entre Noël, l'hiver, les guirlandes de lumière électrique et cette espèce de fièvre télécommandée.
Rien ne semble changer, sauf les pôles qui peu à peu fondent, sous l'influence de phénomènes qu'on a du mal à départager. Comme le fait malicieusement remarquer Claude Allègre, comment anticiper ce que le climat sera dans dix ans alors qu'on est incapable de le prévoir pour dans trois jours ?
C'est l'effet 'papillon'... le genre de papillons que la Science voit lorsqu'elle a pris un gros coup sur l'occiput et qu'elle a de la merde ('matière noire') dans les mirettes.
Écrit par : Lapinos | mercredi, 21 janvier 2009
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