vendredi, 14 mars 2008
Départementales
Retour de Lille par le Tonnerrois et le Morvan. Départementales étroites, bois et prairies, villages à peu près déserts. Ellébores et coucous sur les talus. Nous traversons le petit vignoble de Tannay. C’est ici le pays de Jules Renard :
"Tannay, vieille ville de vignerons. Des caves magnifiques et mystérieuses, de vieilles maisons avec des fenêtres en ogive, et une rue qui ouvre sur un horizon de toute beauté. Des rues bien lavées par les pluies qui dégringolent. Ils récoltent leur vin et le boivent eux-mêmes. Quinze feuillettes par an ne font pas peur à un honnête père de famille." (Journal, juillet 1907)
Aujourd’hui, on vend au touriste le melon ou le chardonnay six ou sept euros la bouteille.
09:54 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
Revenir de Lille par le Morvan, voilà bien de la civilisation !
Cela étant, avec le réchauffement climatique, les vins flamands ont une résurrection promise. On espère ainsi un "Coron" premier cru ou un château du Terril 2020 à 30 euros (3000 dollars US) les 75 cl. Cépage pinot (noir comme le charbon, évidemment)
Écrit par : Martin Lothar | vendredi, 14 mars 2008
Il y a déjà de la vigne — et une confrérie bachique — à Givenchy-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais. Pinot gris et chardonnay...
Écrit par : C.C. | vendredi, 14 mars 2008
De l'importance des départementales dans la littérature païenne auvergnate : pas seulement vous, mais aussi VGE (païen quasi-"pascalien"), et Tillinac (païen d'Epinal).
Écrit par : Lapinos | lundi, 17 mars 2008
Cela fait un peu plus de 33cl (34 exactement) soit l'équivalent d'une canette de soda par jour (la feuillette a 125 litres et 365 jours dans l'année).
Écrit par : paul | mercredi, 19 mars 2008
Selon le Larousse la feuillette, suivant les régions, a une contenance variant entre 114 et 136 litres. Donc quinze feuillettes varient entre 1710 litres et 2040 litres, soit en prenant une année de 365 jours, entre 4.68 litres par jour et 5.59 litres par jour, ce qui est un peu plus qu'une "cannette" par jour. Maintenant est-ce que le "père de famille" est seul à boire, ou en fait-il profiter la famille ? Cela pourrait changer la donne.
Ceci me rappelle la réponse d'un ouvrier Nantais à ma cousine, médecin dans le CHU de cette belle ville, qui lui demandait s'il buvait : "Oh non, l'hiver cinq à six litres, l'été, à ma soif"...
Écrit par : Alarc'h | jeudi, 20 mars 2008
quinze fois plus de canettes, c'est juste.
Écrit par : paul | jeudi, 20 mars 2008
Sur le même sujet, dans le Journal des Goncourt : "On citait un ménage de vignerons, près d’Auxerre, qui avait bu dans l’année vingt-sept feuillettes de vin et quatre feuillettes d’eau-de-vie. Le mari était mort, mais la femme avait résisté."
Écrit par : C.C. | vendredi, 21 mars 2008
Les commentaires sont fermés.