jeudi, 22 novembre 2007
Sus immundus
De même qu’au nom de la démocratie, de la tolérance on tolère l’intolérable, parce qu’on se veut poli et qu’on se croit hors d’atteinte de la bêtise crapuleuse — alors qu’on est tout simplement lâche —, on supporte la muflerie la plus abjecte. Un hasard malheureux m’a valu, l’autre jour, d’être placé à table non loin d’un porc tonitruant, qui s’est, durant tout le dîner, vanté de ses prétendues bonnes fortunes, se flattant d’avoir b… toutes les femmes de son voisinage. La philosophie du personnage se résumait à peu près à ceci : en dehors de quelques habiles — au nombre desquels, bien sûr, il se comptait —, la société se composait majoritairement de salopes et d’imbéciles, cocus de surcroît. Le cynisme de panurge peut faire rire ; la butorderie de tels verrats justifie tous les anathèmes féministes et donne simplement envie de dégueuler.
11:23 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Qui plus est, cette grande gueule n'a certainement pas réalisé plus du dixième des exploits dont il se vante. C'est toujours comme cela: plus on en parle, moins on en fait....
Écrit par : RPH | jeudi, 22 novembre 2007
C'est fort probable, en effet. Mais ce n'est pas pour autant une excuse — ni, pour ceux qui ont à supporter de tels ruffians, une consolation !
Écrit par : C.C. | jeudi, 22 novembre 2007
Vous faites fausse route : bientôt le féminisme vous fera asseoir à la table de semblable raseur existentialiste… portant une jupe, ce qui est une maigre consolation, n'est-ce pas ?
On n'aura fait que multiplier le problème, à moins que les hommes ne deviennent du coup plus timides ou plus abstinents ?
(A noter que le prototype inverse du raseur qui ne baise que sa femme existe aussi.)
Écrit par : Lapinos | vendredi, 23 novembre 2007
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