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vendredi, 31 août 2007

J'aime pas les autres

Il arrive que l’insupportable Pierre Assouline parle d’un bon livre ou d’un auteur rare. Même si ce n’est pour lui qu’une façon passablement hypocrite de se faire mousser, soyons-lui reconnaissants de rendre hommage parfois à des talents trop discrets. Ainsi, dans sa note du 28 août dernier, fait-il l’éloge de l’excellent Jacques A. Bertrand, écrivain qu’on pourrait qualifier de "notoirement méconnu", selon la formule galvaudée de Vialatte — et d’ailleurs assez proche de celui-ci par l’esprit, sinon par le style. Bon point donc pour Assouline, dont nous feindrons oublier un moment la bavarde suffisance… En revanche, force est de constater que les innombrables commentaires déposés sur son blog sont toujours d’une aussi vertigineuse imbécillité.

Commentaires

N'ai lu de lui (Bertrand (pas Aloysius pourtant)) que "Je voudrais parler au directeur", il y a des lustres : savoureux, entre humour noir façon Breton et humour "british". Que me conseillez-vous de lui ?

(Pour Assouline, pfffff...)

Écrit par : Guillaume Cingal | samedi, 01 septembre 2007

Pour ma part, j'ai été profondément touché par "Le Pas du Loup", mais c'est peut-être parce que c'est un texte intime, grave et tendre, dont je peux, ayant eu l'occasion de rencontrer J. A. Bertrand, mesurer la sincérité. Même genre de petite musique dans "La Petite Fille qui se souvenait d'avoir parlé avec l'ange", un ton plus vialattien dans "Derniers camps de base avant les sommets"... Tout cela est publié chez Julliard.

Écrit par : C.C. | samedi, 01 septembre 2007

Merci des conseils !

Écrit par : Guillaume Cingal | dimanche, 02 septembre 2007

Je serai plus sévère que vous. Le fait pour Assouline de "parler" d'un ouvrage qui ne soit pas "mainstream", d'un auteur "obscur", n'est-il pas un moyen de paraître? Paraître autre, paraître différent, paraître "alternatif", etc... Son style de critique demeure toujours le même: plat.

Écrit par : Kate | mardi, 04 septembre 2007

Tout à fait d'accord avec vous, Kate. C'est bien ce que j'entendais par "se faire mousser", même si j'y avais mis quelques précautions euphémiques !

Écrit par : C.C. | mardi, 04 septembre 2007

Toujours sur P.A. — et pour prendre encore sa défense, malgré que j’en aie et avec beaucoup de retard : un blogueur dyscole renvoyait récemment, sur son site, à une de ses propres notes remontant à plusieurs mois, dans laquelle il reprochait à P.A. de parler de "translation" à propos de la mise en français des poèmes de Paul Celan. Notre censeur, jugeant qu’il s’agissait là d’une impropriété (plutôt que d’un coupable anglicisme), déclarait qu’il eût fallu écrire "translittération". Or, le seul reproche que l’on puisse, en l’occurrence, faire à P.A., c’est d’avoir usé (peut-être involontairement, certes !) d’un archaïsme. "Translation", au sens de "traduction", est, nous dit Littré "vieux et marotique". Quant à la "translittération", elle consiste à transcrire lettre à lettre un mot d’un alphabet dans un autre, ce qui est tout à fait autre chose que de lui trouver un équivalent dans une autre langue… Comme quoi il faut être sûr de son fait avant de faire étalage de sa science en matière d’acribologie.

Écrit par : C.C. | mardi, 04 septembre 2007

Eh eh!

Écrit par : Kate | mardi, 04 septembre 2007

J'ai pensé à vous ces jours-ci ; je me souvenais de ce commentaire quand j'ai lu un roman traduit du grec, où j'ai relevé des erreurs de translittération justement, dont une assez amusante. L'intrigue se déroule en partie à Barcelone, et donc le récit est émaillé de quelques mots espagnols et catalans. Un des personnages s'appelle dans la version française "Jamon Esnaider", ce qui est assez drôle car Jamon n'est pas plus un prénom en espagnol que Jambon ne l'est en français. Et si en plus on considère que Esnaider est la version espagnole de Schneider et que le personnage est vraisemblablement juif, cela devient vraiment cocasse. La traductrice a-t-elle eu l'intuition que la jota espagnole valait pour le rho grec, que l'on a usage de translittérer en "rh" ? Il eût mieux valu consulter n'importe quel pékin au retour de vacances sur une costa quelque chose.

Écrit par : Nadine | lundi, 17 septembre 2007

Les perles ne sont pas rares dans les romans traduits ; mais, infidélités ou bourdes grossières, elles sont hélas ! rarement de nature à stimuler l'intentio lectoris (dirait Eco, dont on vient de traduire l'essai sur... la traduction "Dire presque la même chose"), comme ces coquilles ou cacolexies dont s'enchantaient Aragon ou Queneau : "Voltigent partout les groseilles" ou "Lentilles vert émeraude"...

Écrit par : C.C. | mardi, 18 septembre 2007

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