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samedi, 25 août 2007

Ton corps est à toi

Déniché avant l’été au marché de Wazemmes, sur l’étal d’un bouquiniste, puis oublié dans un coin : Ton corps est à toi, de Victor Margueritte (Paris, Flammarion, Select-Collection, 1947). J’aurais sans doute oublié définitivement, parmi d’autres volumes dépenaillés jetés au fond d’un placard, ce roman que je ne lirai jamais, si je n’avais entendu à la radio une "auditrice en ligne" — "enseignante, professeure des écoles", précisait-elle — déclarer employer à peu près la même formule pour mettre en garde ses petits élèves contre toute velléité de caresses de la part d’un adulte. Révulsée, la dame, à l’idée qu’on puisse seulement oser passer la main dans les cheveux d’un bambin... Le moins paradoxal, en apparence, n’est pas que ces nouveaux puritains soient les premiers à s’insurger dès qu’il est question d’enfermer les délinquants sexuels ou de les contraindre à un traitement. Mais au fond, cela procède de la même pétition de principe : leur corps leur appartient.

Commentaires

ça serait pas un peu l'histoire d'un tonton très prévenant ça ? (de mémoire)

Écrit par : paul | dimanche, 26 août 2007

Vous avez bonne mémoire : en effet, le tonton/parrain procure à sa nièce/filleule une littérature des plus scandaleuses pour l'époque (1927) — dans un but strictement pédagogique, il faut le préciser. Plaidoyer pour le contrôle des naissances et l'avortement légal, l'ouvrage valut à V.M. d'être en butte à la vindicte des tartuffes du moment.

Écrit par : C.C. | dimanche, 26 août 2007

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