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samedi, 03 février 2007

Ghost Busters

Je reçois de la Société Française d'Étude du Seizième Siècle une invitation à une conférence sur le thème : "Que reste-t-il de Louise Labé ?"
Bien sûr, je n’irai pas, puisque l’on connaît déjà la réponse — et que je n’ai pas envie de l’entendre : de la belle "Lionnoize", il ne reste qu’un mythe et quelques textes qu’elle n’a pas écrits…
Tout de même, cela ne laisse pas de m’intriguer : si la tendre poétesse n’a jamais été qu’un fantoche, pourquoi cet acharnement borné à pourchasser, après si longtemps, le spectre de Louise, gracieux phantasme entr’aperçu au détour d’un sonnet ?

Commentaires

Très cher C.C.,

Une fois de plus, je vous écris pour vous remercier. Le nom de Louise Labé m'était connu, mais je ne serais pas allé la lire avant longtemps si vous ne nous y aviez invités.

Je ne veux plus dire combien d'auteurs je vous dois : c'en devient inconfortable. Recevez donc à nouveau mes hommages obligés, très obligés, dans les deux sens du terme.

Écrit par : Jidé | samedi, 03 février 2007

Comme quoi Louise Labé renaît auprès de Jidé au moment même où les spécialistes la tuent : prouvant ainsi la supériorité de la poésie sur l'Histoire ?

Écrit par : Pierre Enckell | dimanche, 04 février 2007

Jidé : vous êtes bien aimable. Vos paroles sont, selon la formule biblico-vialattienne, "comme une huile parfumée qui vous coule sur la barbe" !
P.E. : il y avait longtemps ! Étiez-vous, tout ce temps, encore et toujours préoccupé du sort à réserver aux crétins ?

Écrit par : C.C. | dimanche, 04 février 2007

Non, cher C.C., que les crétins se tirent d'affaire tout seuls. Ils auront fort à faire.
Des questions de santé m'ont tenu éloigné de Paris. Mais me voici de retour.

Écrit par : Pierre Enckell | dimanche, 04 février 2007

Méconnue et bien oubliée cinq cents ans après cette grande dame ...
et pourtant , une des premières féministes de l'histoire il me semble ..
bonne soirée

Écrit par : bernard | dimanche, 04 février 2007

Méconnue, certes — ou en tout cas mal connue, mais sans doute moins oubliée que vous le dites. Quant à son "féminisme", si l'on souscrit à la thèse de Mireille Huchon comme quoi elle aurait été une "femme de paille", il n'en reste plus grand-chose. Mais, justement, quel crédit accorder à cette thèse, dont Daniel Martin vient de souligner les faiblesses — nombreuses — dans un article récent : "Louise Labé est-elle une créature de papier ?" (RHR n° 63, déc. 2006, p. 7-37) ?

Écrit par : C.C. | lundi, 05 février 2007

Moi j'ai lu dans la revue "Commentaire" du mois de novembre ou décembre, en dehors d'une théorie ridicule sur Claudel, un papier sur Labé par Huchon qui laissait planer le doute.

Écrit par : Lapinos | lundi, 05 février 2007

Et si la muflerie d'Olivier de Magny justifiait la réalité des écritures de notre belle Lionnoize ?

Écrit par : grapheus tis | lundi, 05 février 2007

C'est une hypothèse qui en vaut une autre !
Cette peu excitante controverse autour des écrits de Louise Labé m'aura du moins donné l'occasion de rouvrir l'excellente anthologie d'Albert-Marie Schmidt ("Poètes du XVIe siècle" — La Pléiade). L'ouvrage a vieilli, certes, mais relisons ses notices : il reste la classe, l'érudition désinvolte et le charme du grand seiziémiste.

Écrit par : C.C. | lundi, 05 février 2007

Moi je me contente de l'anthologie de Fernand Mazade, 1,50 euro aux Puces.

Écrit par : Lapinos | mercredi, 07 février 2007

Je pense effectivement que la thèse de Mireille Huchon ne tient pas, je m'en suis expliqué de façon détaillée. Une remarque cependant: tout de même curieux que les spécialistes de la question soient systématiquement ignorés par les médias qui font par ailleurs une publicité bien tapageuse au livre de madame Huchon.
DM

Écrit par : Daniel Martin | lundi, 19 février 2007

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