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vendredi, 26 janvier 2007

Divertissement d'ilotes

Regardé hier soir sur "Arte", par paresse et sur la foi de critiques élogieuses, Short cuts de Robert Altman. Cent quatre-vingt-sept minutes de perdues, c'était à prévoir. Que reste-t-il de Carver dans tout cela ? Je ne comprendrai jamais que l'on s'obstine à adapter au cinéma des œuvres littéraires, dont l'intérêt ou le charme résident, par définition, dans l'écriture. Comme le voyage, le cinéma "n'est — selon la formule de Colette — nécessaire qu'aux imaginations courtes".

Commentaires

Et vos fesses et vos neiges ! ça s'appelle de l'ectoplasme pour iconoclaste et ça prend 190mn de concentration, minimum.

Écrit par : paul | vendredi, 26 janvier 2007

Seul Shakespeare résiste au mauvais traitement cinématographique !

Écrit par : Lapinos | mardi, 30 janvier 2007

Est-ce parce qu'il s'agit de théâtre, ou parce qu'il s'agit de Shakespeare ?

Écrit par : C.C. | mercredi, 31 janvier 2007

Un peu des deux, sans doute. Molière a souvent été massacré par le cinéma, lui, notamment par de Funès.

Écrit par : Lapinos | mercredi, 31 janvier 2007

Les grimaces et le cabotinage de Louis de Funès dans "l'Avare" sont, en effet, proprement insupportables. Sans parler des "trouvailles" de la mise en scène...

Écrit par : C.C. | jeudi, 01 février 2007

Piccoli dans "Don Juan" adapté pour la télé est nettement supérieur. Mais "Don Juan", n'est-ce pas une pièce shakespearienne, justement ?

Écrit par : Lapinos | samedi, 03 février 2007

Il est probable que la qualité des acteurs choisis par Bluwal — comme la sobriété de la mise en scène, le noir et blanc — contribuent à la justesse de cette adaptation télévisée qui, pour autant que je m'en souvienne, ne tombe pas dans les facilités, les redondances qui gâtent trop souvent les œuvres portées à l'écran.

Écrit par : C.C. | samedi, 03 février 2007

bionjour ,
je trouve qu'il y a des cinéastes poètes comme ils sont peintres, à leur façon dans le visuel, il ne faut pas les voir avec les yeux du lecteur mais avec les yeux du cinéma,
peut être donc les chef d'oeuvres ne se recoupent pas comme un peu les lieder ou chansons françaises du dixneuvième siècle étaient souvent des nullités poétiques,
Shakespearien convaincu je pense qu'il se prète très bien au cinéma , mieux qu'au théatre, peter Brook, Mnouchkine etc… excepté, Molière est vraiment du théatre mais trouve rarement à qui parler sur la scène française,
quand à Carver et altman je ne me prononcerai pas ,
voila les petites impressions que j'ai eu en lisant cette note de votre beau blog
L

Écrit par : aloredelam | mardi, 06 février 2007

Vous avez compris que j'exagère en reprenant la formule de Duhamel, "divertissement d'ilotes" — et que ce sont essentiellement les adaptations d'œuvres littéraires qui me paraissent souvent discutables, voire inutiles. J'ai aimé, lorsque j'étais jeune et que j'allais beaucoup au cinéma, les films d'Arrabal, de Jodorowsky, "Les Gauloises bleues" de Cournot, Pasolini, les westerns "crépusculaires" ("La Vengeance aux deux visages" !)... J'aime encore Fellini, Kubrick (je sais, "Barry Lyndon" et "Shining" sont des adaptations : je n'en suis pas à une contradiction près !) et David Lynch... et j'allais oublier Mocky, pour qui je donnerais tout Bresson, tout Rohmer, tout Cavalier...
Le bon goût... (comme disait Jarry, air connu !)

Écrit par : C.C | mercredi, 07 février 2007

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