samedi, 06 janvier 2007
Petite anthologie portative 35
LA GUENILLE
Sans pouvoir
imiter l'oiseau
la guenille pend sur la branche
rouge près de la pomme douce
l'oiseau envolé et la pomme tombée
elle reste
manifestant le froid des âges
et la couleur dans le silence ;
des hommes raisonnent
dans une époque sombre
non loin de ce lambeau marquant seul l'espace.
(Jean Follain, Des heures, Gallimard, 1960)
22:09 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
je pense avec plaisir à ce texte depuis son affichage, si vous en avez d'autres, je suis lecteur.
Écrit par : paul | dimanche, 07 janvier 2007
Follain : l'un des poètes qui me sont les plus chers (avec Guillevic, W.C. Williams et Leonardo Sinisgalli). Une poésie vraie, substantielle, proche des êtres et des choses, dégagée de toute affèterie rhétorique, refusant le lyrisme et la métaphore complaisante... Deux beaux recueils en Poésie/Gallimard. On ne peut tout citer !
Écrit par : C.C. | lundi, 08 janvier 2007
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