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samedi, 02 décembre 2006

Poètes et joueurs de quilles

Dans son numéro anniversaire de décembre, le Magazine littéraire reprend un entretien avec Yves Bonnefoy, initialement publié dans le numéro de juin 2003. Très beau texte, dans lequel les mots de la tribu donnent à entendre l'une des plus hautes exigences poétiques de notre temps : "Je ne fais guère de place à l'événement, au fait historique, dans mes poèmes, mais ce refus de l'évocation directe ne signifie pas du tout que je ne sois pas concerné autant qu'un autre par l'état présent du monde : en fait celui-ci m'inquiète, m'alarme même, et me scandalise. Et comme aussi je suis convaincu que ce désastre est en rapport direct avec la situation de la poésie, je ne suis pas sans éprouver le sentiment d'une responsabilité particulière, aussi limitée soit-elle, à l'égard, sinon des événements, du moins de l'interprétation que l'on peut en faire et de l'éventuelle remise en ordre..."
Il faudrait tout citer. On peut aussi relire les poèmes graves et laconiques de Douve ou de Pierre écrite :
 
        Tu as pris une lampe et tu ouvres la porte,
        Que faire d'une lampe, il pleut, le jour se lève.

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