Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 02 novembre 2006

"Grand vétillard et fort ignorant..."

J'allais sottement commettre une note pour déplorer les cacographies qui abondent sur certains blogs, lorsque, fort à propos, il me revient à l'esprit un passage du Journal de Jules Renard :

"Le professeur à l'école d'agriculture de Corbigny dit :
— Il y a une faute de français dans la préface du livre de Ponge.
 Je ne me rappelle pas.
— Mais, moi, dit-il, je m'en rappelle." (16 juillet 1903)

L'inimitable ironie de Renard vaut toutes les leçons d'humilité. Les amateurs de subtilités grammaticales et orthographiques sont le plus souvent de pitoyables cuistres. Même l'excellent Vialatte tourne au pion radoteur lorsqu'il se mêle d'étymologie ou de concordance des temps. Il y perd son humour. Si l'on néglige l'orthographe, dit-il en substance dans une de ses chroniques de La Montagne (18 août 1965), on ne pourra plus lire Descartes, Pascal ou Montaigne...
Montaigne, qui déjà, il est vrai, recommandait à son imprimeur : "Suivés lorthografe antiene."

Commentaires

Sait rat su rang !

Écrit par : Kamarad Alibekov / PKK | vendredi, 03 novembre 2006

Le pire à ma connaissance, c'est Chardonne ; on croirait qu'il le fait exprès, ou qu'il n'a pas une once d'attention à accorder à la conformité de son orthographe (il est vrai qu'en tant qu'éditeur il devait disposer de bons secrétaires).
Il y a Céline aussi, pas vétillard non plus pour un sou. Et comme par hasard, deux des plus grands stylistes…
J'imagine volontiers au contraire Gide faisant très attention à son orthographe. Un puritain en plus, il y a des chances que je ne me trompe.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 03 novembre 2006

Les commentaires sont fermés.