dimanche, 06 août 2006
Drôles de zigs
Le dictionnaire de Thomas Corneille est une inépuisable source d'émerveillements. J'apprends que les pattalorinchytes étaient des "hérétiques qui s'élevèrent dans le second siècle". Ils "faisaient consister tout le service divin dans le silence, sans pratiquer aucune autre chose ; ce qui leur avait fait prendre l'habitude de fourrer leurs doigts dans leur nez et de les mettre dans leur bouche, afin de s'empêcher de parler."
Drôles de zigs. Avaient-ils de drôles de zobs ?
17:56 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Je vais la faire délicate : " ils se mettaient aussi les doigts dans... pour s'empêcher de.... pendant les offices".
Devant ta perche tendue pour trouver le béat de service pour sortir cette énormité, je viens de me sacrifier une fois de plus...
Écrit par : RPH | lundi, 07 août 2006
Merci, cher RPH, pour ce dévouement ! Il fallait bien que quelqu'un s'y collât.
Corneille précise ainsi l'étymologie du mot : "... ils prirent leur nom de là, pattalos ou passalos signifiant en grec un pieu, un bâton, rhin, le nez et egkhuein, infuser, comme s'ils se fussent bouché le nez avec une cheville."
La perche au béat ou la cheville au méat ?
(méat, selon Littré, peut désigner tout conduit, et pas seulement, comme dit une chanson de la Renaissance, "le petit trou par où l'on pisse")
Écrit par : C.C. | lundi, 07 août 2006
A ce jour, aucun dictionnaire ne m'a déçu.
Ils émerveillent, instruisent, retracent l'histoire, ou font pouffer de suffisance , d'inculture voire de cuistrerie.
Qui disait qu'un dictionnaire était un roman avec tous les mots classés ?
Écrit par : P.G. | lundi, 07 août 2006
Selon Anatole France, "l'univers par ordre alphabétique" ou le livre qui contient tous les autres : "Il suffit de les en tirer." Ce qui n'est pas forcément le plus simple !
Cum grano salis : Ce "roman avec tous les mots classés" me rappelle les expériences poétiques d'un auteur qui nous est cher !
Écrit par : C.C. | lundi, 07 août 2006
La cheville enfla et le méat coulpa ...
Écrit par : RPH | lundi, 07 août 2006
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