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dimanche, 07 mai 2006

Animal on est mal

Entendu ces jours-ci à la radio : la réintroduction d'ours dans les Pyrénées porterait atteinte "à la vie privée des bergers". Sic ! Je l'ai déjà dit ? Oui, mais c'est parce que je l'avais déjà entendu... Non seulement on profère des âneries, mais on s'en gargarise. Il est vrai que l'exemple vient de haut...

Les "anti-ours" auraient, paraît-il, disséminé dans la nature, la semaine dernière, des pots contenant du miel et du verre brisé. Cela rappelle très vaguement la méthode qu'emploient les Esquimaux pour piéger les ours blancs. Que je ne vous indiquerai pas : certains seraient capables d'essayer avec le rottweiler du voisin. 

Une pensée de Cioran, sur laquelle je suis tombé tout à l'heure, par hasard : "La disparition des animaux est un fait d'une gravité sans précédent. Leur bourreau a envahi le paysage ; il n'y a plus de place que pour lui..." (Le Mauvais Démiurge).
Comme toujours, Cioran est pessimiste : il y a tout de même les chevreuils et les sangliers, dont la population est "gérée" par les chasseurs, ces vrais amis de la nature.

Commentaires

ce sont les moutons les anti ours les plus virulents . Les bergers ne sont que des complices

Écrit par : phineus | dimanche, 07 mai 2006

Je ne connais de nature que celle dont fait état votre note sur les seaux blancs émaillés dont le couvercle était orné d'un filet bleu ; encore prouvez-vous par votre citation qu'il s'agit d'une culture ( j'y ai repensé en lisant une note que j'aime bien sur le vomissement de milieu de cuite, juste avant de se rincer la bouche et de retourner avec les convives ; cela ne m'empêche pas de trouver les Raoul antipathiques, ni d'être réservé sur les ours)

Écrit par : Le Charpentier | lundi, 08 mai 2006

On peut à juste titre se montrer réservé sur la question de l'introduction en France d'ours importés. Dans un écosystème qu'on s'emploie à chambouler depuis des décennies, ce n'est pas forcément une solution très intelligente. Pourquoi pas le mammouth ou le tigre à dents de sabre, ou encore le rhinocéros puisqu'on en a retrouvé des traces fossiles en Auvergne !
Ce qui m'indispose, c'est la mauvaise foi des uns et des autres dans cette affaire, et la qualité des arguments. Le berger veut pouvoir rester chez lui à regarder la télévision ("Il n'y a rien de plus normal / Que de vouloir vivre sa vie"), les chasseurs oublient les ravages commis dans certaines régions par les chevreuils dont ils ont favorisé la prolifération, ou pire encore par les redoutables "cochongliers", dont on ne parle guère...

Écrit par : C.C. | lundi, 08 mai 2006

je suis à cent lieues de tout cela. J'ai pour animaux domestiques une araignée et trois fourmis. Je m'apprête à reccueilir quelques cousins ( qui ne manqueront pas de piquant ) pour l'été... Alors les ours, vous comprenez...

Écrit par : RPH | mardi, 09 mai 2006

J'ai connu autrefois une vieille demoiselle qui disait avoir chez elle une araignée sensible à la musique. Les mauvaises langues insinuaient que l'araignée, c'est dans le plafond qu'elle l'avait !

Écrit par : C.C. | mardi, 09 mai 2006

L'araignée mélomane ? C'est parfaitement attesté et vérifiable. J'avais une araignée, jadis, dans une salle de bain, qui descendait me dire bonjour dès que je pénétrais dans la pièce et remontait dans son trou, au plafond, dès que nous nous étions salués. Cela a duré deux ans, j'ai quitté les lieux avant elle. Et j'ai assisté, chez une femme qui fut mon professeur de français, poète et musicienne, passionnée par tout ce qui touchait au Vivant, à l'apparition simultanée de trois araignées aux premières mesures d'un disque de Schubert. C'était une sorte de rituel, chez elle. Vive, donc, votre vieille demoiselle – ou honneur à sa mémoire, si elle n'est plus.

Écrit par : Dominique Autié | mardi, 09 mai 2006

C'est la tarentule, bien connue des historiens de la musique et de la danse. Voir en dernier lieu "The music-loving spider", http://www.lmfl.com/erta_newsletter_2005_july.pdf

Écrit par : Pierre Enckell | mardi, 09 mai 2006

Colette — évoquant, dans "La Maison de Claudine", l’araignée buveuse de chocolat que sa mère avait, littéralement, "dans son plafond" — fait allusion à l’araignée de Pellisson, sur laquelle la biographie Michaud nous livre ces précieux renseignements :
Embastillé à cause de l’amitié qu’il avait pour le surintendant Fouquet, tombé en disgrâce, Pellisson n’avait pour se distraire que "la société d’un Basque stupide et les sons monotones d’une musette". Mais "Pellisson sut se procurer un nouvel hôte. Il aperçut une araignée qui tendait sa toile dans un soupirail par lequel sa prison recevait le jour, et résolut de l’apprivoiser. Pendant que le Basque jouait de son instrument, il plaçait des mouches sur le bord du soupirail : l’insecte invité s’enhardit à venir chercher cette proie. Pellisson éloigna insensiblement l’appât du gîte de l’araignée ; et, au bout de quelques mois, elle se familiarisa tellement avec le son de la musette, qu’elle partait au signal et courait saisir une mouche à l’extrémité de la chambre, et jusque sur les genoux du prisonnier."
Les mouches, le chocolat tiède... Mélomanes, ou simplement gourmandes, les araignées ?

Écrit par : C.C. | vendredi, 12 mai 2006

Je serais assez d'accord avec votre note, si elle ne généralisait pas trop (il se trouve que je suis directement concerné par le nourrissage des chevreuils, des sangliers... et des chasseurs) ; en revanche, je confirme que Jean Ferrat était bien stalinien.

Écrit par : Le Charpentier | dimanche, 14 mai 2006

Faudra-t-il introduire des staliniens slovènes dans les montagnes de l'Ardèche pour assurer la survie de l'espèce ?

Écrit par : C.C. | lundi, 15 mai 2006

*sourire*

Écrit par : Le Charpentier | lundi, 15 mai 2006

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