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samedi, 06 mai 2006

L'art du bonheur

Avant-hier, visite de l’exposition Bonnard au musée d’Art moderne.

Le charme de cette peinture est tel qu’on a vite oublié l’attente à l’entrée, le brouhaha des groupes — retraités ou potaches — agglutinés autour de leur cicerone, les commentaires ineptes ou superfétatoires proférés à voix haute, d’un ton sentencieux. Une peinture heureuse et lumineuse, un art du bonheur, du carpe diem — au sens littéral de l’expression —, de l’intime et du familier. dans cette apparente insouciance, un peu de mélancolie, forcément, et, pour le spectateur, une vague incomplétude, le sentiment confus que ce bonheur révolu n’a jamais été pour lui. On est ému et l’on se sent indiscret, comme lorsqu’on pénètre dans la chambre de parents disparus ou qu’on regarde de vieilles photographies… Ce bonheur-là s’est enfui, mais il nous reste un peu de lumière et de couleur ; comme aux doigts cette poudre irisée, après qu’on a pris dans sa main un papillon mort…

Avant de quitter la grand-ville, passage chez Mona Lisait, rue Saint-Martin, dont le sous-sol recèle toujours de petites merveilles. Il y a là à peu près tous les titres de raymond Federman, que je cherche en vain depuis des mois dans les rayons des FNAC, Furet et autres bazars qui débitent du livre au quintal ("Raymond comment, vous dites ? Comment ça s’écrit ? Vous pouvez me donner un titre ? Ah ! non, on n’a pas ça. Il faut le commander"). J’achète encore un recueil de Vittorio Sereni dans la belle collection "Terra d’altri" de chez Verdier, Les Cigognes d’Aquilée, de Bence Szabolcsi — pour le titre et le nom de l’auteur — et de très minces Prolégomènes à un système politique prochain, de Jean Demélier. Pour la couleur mauve de la couverture.

Commentaires

Le sous-sol de Mona Lisait, en effet belle caverne d'ali-baba. Mais ne le répétons pas trop, restons discrets... Derniers achats là-bas, un schwob d'or" et un Caraco, jamais vus ailleurs.

Écrit par : http://ornithorynque.hautetfort.com | dimanche, 07 mai 2006

C'est là que j'ai trouvé "La Djingine du Théophélès", d'André Martel et le triple numéro de "Cheval d'attaque" qui lui a été consacré en 1974. À ranger pas très loin de Brisset et de l'anthologie des "Fous littéraires" de Blavier...

Écrit par : C.C. | dimanche, 07 mai 2006

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