samedi, 06 mai 2006
Chacun sa madeleine
"Mon seau, qu'est-ce que ça puait dedans quand j'enlevais le couvercle pour le vider, c'était un seau blanc en émail avec une bordure bleue sur le couvercle, pour le porter il y avait une anse en fer avec une petite poignée en bois, tiens même aujourd'hui je ressens encore cette poignée dans ma main comme une expérience de mémoire involontaire..."
(Raymond Federman, La Fourrure de ma tante Rachel, éditions Al Dante, 2003)
08:35 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (12)
Commentaires
C'est la madeleine de Prout...
Écrit par : RPH | samedi, 06 mai 2006
J'étais sûr que quelqu'un l'oserait !
Écrit par : C.C. | samedi, 06 mai 2006
Je donc tombé dans un piège...Grrrrrrr...!
Écrit par : RPH | samedi, 06 mai 2006
Et la madonne des proctologues :
http://www.subgenius.com/bigfist/pics6/mistersister2/mistersister2TN/_merde.html
Écrit par : Danielle | samedi, 06 mai 2006
D. : vous fréquentez de drôles de sites...
Écrit par : C.C. | samedi, 06 mai 2006
Vous fréquentez de drôles d'écrivains...
Ah, si ma tante en avait...
Écrit par : Danielle | samedi, 06 mai 2006
Question de socio-littérature : A partir de quelle génération - et dans quelles classes sociales - la puanteur des lieux, ou de ce qui en tient lieu (!), ne fait-elle plus partie des souvenirs d'enfance ?
Écrit par : Pierre Enckell | dimanche, 07 mai 2006
Qui se souvient de Ignaz Philipp Semmelweis et de sa victoire sur la fièvres puerperale ? Les chiottes c'est comme la morgue, c'est septique...
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Ignaz_Philipp_Semmelweis
Écrit par : Danielle | dimanche, 07 mai 2006
Mais la fosse septique, justement, sert à aseptiser les matières, et ne devrait pas puer si elle est bien entretenue, à la différence de "la touffeur alcaline d'une fosse d'aisances" (Bloy, cité par le TLF).
Écrit par : Pierre Enckell | dimanche, 07 mai 2006
Là n'est pas la question , ce qui compte c'est de se laver les mains après s'être torché, ceci est toujours valable de nos jours.
Écrit par : Danielle | dimanche, 07 mai 2006
La question de "socio-littérature" que vous posez, cher P.E., me paraît extrêmement pertinente.
Zola, et on le lui a assez reproché, semble bien avoir été l'un des premiers à avoir eu conscience de l'importance de la composante scatologique de la littérature "sérieuse" (pardon pour cette inélégante cascade de gérondifs). On pourrait à partir de là esquisser une typologie duelle et rudimentaire de la production littéraire, notamment de caractère autobiographique : les livres où l'on défèque (Céline, Calaferte, Federman...) et les autres. On a pu s'étonner qu'il n'y ait pratiquement pas de sexe dans les romans de Vialatte — par exemple. On ne s'étonne pas, en revanche, que la plupart des héros de romans, jusqu'aujourd'hui, ne retrouvent un trou du cul que pour être sodomisés.
Écrit par : C.C. | lundi, 08 mai 2006
Je pensais aussi à une scène extraordinaire dans Le Premier homme de Camus - je n'ai pas le livre sous la main - où je ne sais plus quoi (de l'argent?) est tombé dans le trou des chiottes, et il s'agit de le récupérer.
Écrit par : Pierre Enckell | lundi, 08 mai 2006
Les commentaires sont fermés.