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vendredi, 07 avril 2006

Graffiti 2

Ceronetti, Queneau : même attention portée aux inscriptions, enseignes, affiches, graffiti... On a cependant le sentiment que l’un s’amuse et l’autre pas. Dans Courir les rues, l’anecdotique, le cocasse, la précarité des signes bancals et balbutiants suscite de dérisoires épiphanies — "Lentilles vert émeraude" ou "Vaugelas bouquiniste". Dans les carnets de Ceronetti, l’épitaphe, la plaque commémorative alimente une méditation tranquille sur la précarité de l’être et des choses — Et in Arcadia ego... Placards et publicités omniprésents clament absurdement la trivialité et la sottise des temps :

"Je rentre à l’hôtel au milieu de giclées de gaz au plomb, ébloui par les phares. Qui peut arrêter l’abrutissement humain ?
LE CHRIST EST LA VOIE DE LA VÉRITÉ ET DE LA VIE.
AMUSE-TOI ET GAGNE UNE PANDA." (La Patience du brûlé, Albin Michel, 1995, p. 85)
J'aimais beaucoup, bel exemple de poésie brute, ce graffiti qui s'étalait naguère en caractères rouges sur un mur de la rue Bardoux, à Clermont-Ferrand :
"MARIE (03) VOUS EMMERDE TOUS"
Je crains qu'il n'ait été effacé. "Omnia rodit edax, vel sint adamantina, tempus."

Commentaires

Je me souviens, dans les escaliers de ma bonne université, de ce graffito :

"Robert Lamoureux est amoureux".

Écrit par : DUC | vendredi, 07 avril 2006

Je me souviens au collège de
Madame Jacobin baise avec (...). Me souviens plus du nom, mais il était professeur de technologie

Écrit par : Tlön | vendredi, 07 avril 2006

Je ne peux pas t'aider, là.

Écrit par : Dux | vendredi, 07 avril 2006

J'ai eu une professeurtricesse dont le nom commence par Zizi... ? Imaginez les suites.

Écrit par : mongka | vendredi, 07 avril 2006

Depuis mon enfance, une incsription sur un vieux mur de pierre au crépi emmietté, entre Chamalières et Clermont ( Toujours présente, je crois) :"suicidez vous, le peuple est mort".
A chaque lecture, un "pourquoi ?" génère une nouvelle interprétation.
Aujourd'hui, je n'accroche plus qu'aux déclarations personnelles affiché à la vue du plus grand nombre.
Il faut dire que j'en ai usé fut un temps.

Écrit par : Patrice | mardi, 11 avril 2006

"Patrice (63) vous emmerde tous" ?

Écrit par : C.C. | jeudi, 13 avril 2006

"Pourquoi pas les fleurs bleues ?" encore visible après 1/4 de siècle tel un parchememin palimpseste sur les murs de la banques de France, dont le crépi a abandonné tout espoir de vaincre.

"ou es tu ?"

Bien d'autres encore, que seul le homard pouvait garantir.

Écrit par : Patrice | jeudi, 13 avril 2006

Et celui-ci, bombé en noir sur le mur fraîchement badigeonné en crème d'un café de la rue Fontgiève :
"Tiens, y z'ont repeint !"
On imagine la tête du patron !

Écrit par : C.C. | vendredi, 14 avril 2006

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