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samedi, 25 mars 2006

Perché leggere i classici

Que lirons-nous en ces jours de chienlit ? Nous n'avons plus grand-chose de neuf à feuilleter. Les journaux sont trop déprimants, trop complaisants, trop prompts à traquer l'anecdote croustilleuse, le fait-divers sanguinolent, l'obscène et le futile, trop enclins au psittacisme : "Le roi Midas a des oreilles d'âne..."
Relisons plutôt, en attendant que le facteur nous apporte Ceronetti, Gustave Roud et Gretel Ehrlich, les chroniques de Fruttero et Lucentini, qui, en une trentaine d'années, n'ont guère pris de rides : aujourd'hui comme hier, "la prédominance du crétin" s'impose, tapageuse et accablante. L'espèce des "mandarins rosés", on le voit ces jours-ci, n'est pas éteinte ! (voir "Le mandarin rosé", in La Prédominance du crétin, Livre de Poche, 1990, p. 86)
On peut aussi redécouvrir les articles politiques de Mirbeau, dont la lucidité tour à tour furibonde et désabusée ne messiérait pas à notre époque déboussolée. Justement : "Toutes les époques se valent, et aussi tous les régimes, c'est-à-dire qu'ils ne valent rien." (Le Figaro, 28 nocembre 1888)

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