vendredi, 17 mars 2006
"Au seul bruit des flammes crépitantes..."
Naguère, la métaphore : « La bibliothèque est en feu » (René Char).
Aujourd’hui, le premier degré : « Une librairie est incendiée » (les journaux).
Encore un coup médiatique de Robien ?
15:21 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Cette librairie était fermée (et donc vide) depuis plusieurs mois. Si vous voulez faire passer les manifestants pour des cons, trouvez mieux.
Écrit par : x | vendredi, 17 mars 2006
Si la librairie était fermée "et donc vide", j'incline à penser que sa mise à sac relève en effet de la stupidité ! Si Pepe Carvalho ne brûlait que des romans à deux sous, son geste n'aurait pas beaucoup de sens !
Écrit par : C.C. | vendredi, 17 mars 2006
Certes. Mais l’objet de votre message était bien de dire : « Voyez ces barbares qui brûlent des livres ! » Non ?
Écrit par : x | vendredi, 17 mars 2006
Certes, certes...!
Écrit par : RPH | samedi, 18 mars 2006
1) Dussé-je vous paraître ringard, ou passer à vos yeux pour je ne sais quelle espèce de vieux réactionnaire frileux, je persiste à penser qu’il n’y a aucune excuse à brûler des livres, qu’il est hors de propos de parler de "dégâts minimes" ; les proportions de l’autodafé ne changent rien à la gravité de l’acte, à son poids symbolique. Donc, oui, je crois que les auteurs de ces actes (s’ils ont réellement eu lieu) sont des sauvages et des imbéciles. Je n’ose croire qu’il puisse s’agir d’étudiants — ou alors il s’agit de ces "étudiants" qui mettent en vente leurs livres à la fin de l’année universitaire, comme une marchandise triviale.
2) Si c’est bien le local, désormais vide, de l’ancienne librairie des PUF qui a été saccagé, je m’étonne que les différents journaux qui ont mentionné l’événement (du "Figaro" à "Libé"), et les radios, aient pu omettre de préciser que le magasin était désormais la propriété d’une marque de vêtements de confection. Soit il y a une volonté délibérée de donner à un acte de vandalisme primaire une signification qu’il n’a jamais eue, soit — ce qui est plus vraisemblable — les journalistes racontent n’importe quoi.
Écrit par : C.C. | samedi, 18 mars 2006
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