lundi, 30 janvier 2006
Lire aux cabinets
La lecture et la défécation requièrent trop de sérieux pour qu’on puisse prétendre s’y adonner simultanément. On ne saurait trop recommander à ceux qui emportent un livre à la garde-robe de relire — et de préférence en d’autres lieux — le très bref Lire aux cabinets d’Henri Miller (Allia, 2000).
Les quelques dizaines d’ouvrages entassés dans mon buen retiro n’ont échoué là que pour la couleur verte de leur couverture, accordée à celle des murs. Outre un certain nombre de volumes défraîchis de la Bibliothèque verte, on trouve là L’Objet de Lo Duca (Pauvert, 1966), une méthode d’arabe en vingt leçons ou le sartor Resartus (Everyman’s Library, 1967) de Carlyle, que je n’ai jamais lu. Ni aux cabinets ni ailleurs.
18:57 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
Mes commodités sont peuplées de vieux canards infâmes et gratuits... et c'est tout ! Quand j'y suis, je ne fais que regarder les images de ces illustrés, tout concentré que je suis à faire issir mon étron.
Là encore, je pense à Montaigne...
LD
Écrit par : Dux, Ducis... | lundi, 30 janvier 2006
Pour récupérer l'argent, j'ai gentiment baffé la conne. "ça c'est à moi. ça c'est ma tune!". Je riais intérieurement. Je savais que cette pute ne pourrait rien. Je l'avais ramassée dans le bois de Boulogne. Première pute. Première demande: "Fais-moi cadeau d'la passe. Ok?" .
Trouve le reste sur http://hirsute.hautetfort.com
Écrit par : Andy Verol | mardi, 31 janvier 2006
Il n'y a pas que dans les toilettes qu'on trouve des prospectus à parcourir...
Écrit par : Mauricette Beaussart | mardi, 31 janvier 2006
Ah ouais ?
Écrit par : Le Duc | jeudi, 02 février 2006
Sur le même sujet, voir, dans la correspondance de Bukowski, la lettre à Douglas Blazek du 14 juillet 1965 :
"... c'est un poème gratis à accrocher dans tes toilettes au cas où tu serais à court de P.Q."
Voir également Ernest Jones, "Théorie et pratique de la psychanalyse", trad. A. Stronck, Paris, Payot, 1997, "Traits de caractère se rattachant à l’érotisme anal" (chap. XXIV, p. 378-398) :
"... les livres et autres publications constituent un curieux symbole des fèces, probablement au travers de l’association avec le papier et l’idée de pression (badigeonnage, impression)" (p. 388)
Bukowski : "... je n'oublie jamais que tout le monde chie, puis se lève pour s'essuyer le cul, se touche et se tamponne avec le papier, puis en examine la traînée marron..."
À rapprocher de la prosopopée rabelaisienne : "Escoutez que dict nostre retraict aux fianteurs..." ("Garg.", XIII) — et de Calaferte : "... certains auteurs et leurs livres conservent pour moi une odeur de crésyl, de désinfectant, une odeur de merde humaine." ("Septentrion")
Écrit par : C.C. | samedi, 04 février 2006
Votre commentaire vient à point pour me rappeler que je n'ai pas encore commandé cette correspondance de Bukowski à mon libraire.
Petit copinage : la prochaine fois que vous stationnez à Hazebrouck, en plus de la Taverne Flamande, visitez un peu le Marais du Livre, 15 rue de l'église.
Écrit par : L. S. | dimanche, 05 février 2006
Je ne manquerai pas de m'y arrêter, dès que je reprendrai mes balades en Flandre, le printemps venu. Merci !
Écrit par : C.C. | dimanche, 05 février 2006
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