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jeudi, 26 janvier 2006

Polars 4

Le roman policier classique, genre detective novel, fondé sur une énigme criminelle, présente, d'un point de vue littéraire, à peu près autant d'intérêt qu'un problème de mots croisés. Tout autre est le "polar", qui relève de la littérature la plus authentique, dans la mesure où l'intrigue, aussi sophistiquée soit-elle, n'a au fond guère d'importance. Tout est dans le détail, les digressions, les clins d'œil, les à-côtés de la fabula. Les sandwiches et les chats de Resnick — chez John Harvey ; les jacinthes d'eau et les orages sur le bayou — chez James Lee Burke ; la messe des bouchers et les réunions des A.A. — chez Lawrence Block ; la topographie onirique de Quinsigamond — chez Jack O'Connell, voilà ce que l'on aime... Il y a, chez ces auteurs-là, une écriture. Raconter ou imaginer un fait-divers bien sanglant, une série d'atrocités, orchestrer suspense et rebondissements, ne suffit pas à faire un livre digne de ce nom: il y faut plus d'encre que de sang. Ou alors cela donne quelque chose comme Onze jours, de Donald Harstad (Cherche Midi ou Seuil - Points/policier) : une affaire authentique relatée par un ancien policier, pleine de cadavres et de mutilations, qu'on a bien du mal à suivre sans bâiller d'ennui...

Commentaires

...ou 'Les Racines du Mal" de Dantec...pauvre en suspens et en ambiance ; obligeant le lecteur à un effort d'imagination. Tellement recommandé et si ennuyeux. Sauf la 4eme de couv. Plus d'encre que de sang : comme pour le cinéma. Le sang lasse vite, l'univers stimule.

Écrit par : mongka | vendredi, 27 janvier 2006

"Les Racines du mal" reste pourtant ce que Dantec a fait de mieux... Après, ça se gâte !

Écrit par : C.C. | samedi, 28 janvier 2006

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