Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 30 décembre 2005

La musique des anges

Dans L'Express "spécial Mozart" (du 22 décembre 2004 au 5 janvier 2006), ces propos de Michel Tournier : "Mozart est-il le plus grand compositeur de tous les temps ? La formule paraît excessive [...] La grandeur en musique, c'est Jean-Sébastien Bach qui l'incarne. Cioran disait que sa musique était la seule preuve sérieuse que nous ayons de l'existence de Dieu. Et il y a cette histoire : quand les anges musiciens jouent pour Dieu, ils jouent du Jean-Sébastien Bach. Mais quand ils se retrouvent entre eux, ils se jouent du Mozart. Et Dieu vient écouter à la porte."
Jolie parabole, mais la question "Qui est le plus grand ?" est-elle bien pertinente ? Cette manie des classements, des hiérarchisations et des records confine à la stupidité. J'ignore si Mozart est "le plus grand compositeur" ou "le génie par excellence", et d'ailleurs je m'en moque. Mais, comme quelque 60.000 mozartiens avertis ou parfaitement dilettantes avant moi, je viens de faire l'acquisition de l'intégrale distribuée par Abeille Musique, et je prends à l'écouter "un plaisir extrême"...

Commentaires

L'erreur est humaine et les classements ne sont pas toujours incontestables. Je lisais récemment une interviou de Polac (un des derniers critiques qui lit), qui a l'honnêteté de reconnaître a posteriori certaines erreurs de jugement.

N'empêche, sans la critique, on lirait peut-être du Mazeline aujourd'hui au lieu de lire du Céline.

Désormais, c'est plus démocratique, il est de bon ton de ne plus classer les auteurs que par rayons.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 30 décembre 2005

Brisville : ""...la majorité des chefs-d'œuvre de l'esprit humain sont des œuvres surfaites", a écrit Montherlant. Et, en effet, à parcourir une quelconque histoire de la littérature, on a toujours un peu l'impression d'arpenter les allées d'un cimetière. Que faut-il admirer le plus : la piété des professeurs envers ces œuvres mortes ou leur accord, répercuté de génération en génération, qui insuffle à tant d'ouvrages illisibles une existence scolairement artificielle ? Et cela ne serait qu'absurde si l'on ne soupçonnait nos sélectionneurs de méconnaître avec entrain tout ce qui ne relève pas du respect machinal.
On rêve d'un manuel où ne seraient mentionnés que les chefs-d'œuvre naufragés sans que les professeurs s'en aperçoivent." ("De mémoire", p. 109)

Écrit par : C.C. | dimanche, 01 janvier 2006

Les commentaires sont fermés.