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samedi, 03 décembre 2005

Intolérance

À méditer, en ces temps de veulerie lénifiante et de bien-pensance pleutre, cet autre passage de La Belle France :
"L'homme [...] est devenu ignoblement tolérant ; il pousse l'abjection jusqu'à s'enorgueillir de cet horrible vice. Il a cessé d'être empoigné, entièrement possédé par cette intolérance qui trempe le caractère de l'être et lui permet d'accomplir de grandes choses. Il ressent, tout au plus, des crises d'indignation ; mais l'indignation est passagère ; elle agit par à-coups, ne laisse rien derrière elle que de la fatigue et du dégoût ; ses accès se dissolvent en prières, en espoirs de réformes, en sottises ; elle donne la maladie de la justice, et non pas la soif de l'action. L'intolérance est permanente ; elle n'a cure de la justice ; c'est la défiance qui vibre en elle ; elle ne veut pas de réformes, mais des suppressions totales. Il faut être intolérant pour être libre."
Messieurs les indignés, encore un effort !

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