vendredi, 28 octobre 2005
La bonne peinture 2
Le Nouveau Petit Larousse illustré, édition de 1936, propose, insérées dans la partie "Histoire et géographie", "16 Planches hors-texte en similigravure, donnant 83 reproductions des tableaux les plus célèbres et constituant ainsi — nous dit-on dans la préface — un précieux répertoire d'art". La peinture d'histoire, l'allégorie académique et, d'une manière générale, le pompiérisme dix-neuvième alimentent pour l'essentiel cette collection de vignettes, dont le noir et blanc souligne le pathos, exagère le côté lugubre ou inquiétant. Le Martyre de saint Denis, de Bonnat, La Justice et la Vengeance divine poursuivant le crime, de Prud'hon, sont tout simplement cauchemardesques... Je suis un peu déçu de ne pas retrouver ici, comme je m'y attendais, Les Énervés de Jumièges, superbe exemple de kitsch historique, que son étrangeté préserve miraculeusement du ridicule.
21:44 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
J'ignorais tout des énervés de Jumièges. Néanmoins je vais attendre encore un peu avant de lire "La Franciade"…
« Puis (le roi) retourné pour quelque trouble en France
De ses enfants punira l'arrogance,
Qui, par flatteurs, par jeunes gens deceus
Vers celle ingrats qui les avait conçus
De tout honneur dégraderont leur mère,
Et donneront la bataille à leur père.
Leur mère adonc, ah ! mère sans merci !
Fera bouillir leurs jambes, et ainsy
Tous meshaignez les doit jeter en Seine
Sans guide iront où le fleuve les meine,
A l'abandon des vagues et des vents
Grave supplice afin que les enfants,
Par tel exemple, apprennent à ne faire
Chose qui soit a leurs parents contraire. »
Écrit par : Lapinos | lundi, 31 octobre 2005
De la "Franciade", je ne me rappelle guère que le quatrain conclusif :
"Si le Roy Charles eust vescu,
J'eusse achevé ce long ouvrage :
Si tost que la mort l'eut veincu,
sa mort me veinquit le courage"
ainsi travesti, en épigraphe du "Moyen de parvenir" :
"Si Madame m'eust survescu,
J'eusse commencé cet ouvrage.
Quand la Mort s'en torcha le cu,
J'eus le cœur mou comme fromage."
Écrit par : C.C. | lundi, 31 octobre 2005
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