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samedi, 22 octobre 2005

Ectoplasme

J'ai cru un moment que Marc-Édourd Nabe existait vraiment !

Commentaires

Vous voulez dire que vous avez appris que c'était un pseudonyme?

Écrit par : OrnithOrynque | samedi, 22 octobre 2005

Non, non : le personnage me paraît réellement improbable. Il l'a cherché, aussi : n'a-t-il pas écrit quelque part "ma vie elle-même est devenue fictionnelle" ?
Toute plaisanterie mise à part, je ne connais pas du tout cet individu sur lequel les organes littéraires "officiels" sont étonnamment discrets... Il faut dire que certains auteurs plus ou moins marginaux paraissent trop beaux pour être vrais : je me demande toujours si Maurice Blanchard, par exemple, a plus de réalité que Ronceraille ou Julien Torma...
C.C.

Écrit par : C.C. | dimanche, 23 octobre 2005

Vous savez peut-être - cela est tout de même assez connu - que son bannissement du marigot médiatico-littéraire fut simultané de son apparition sur la scène publique : le fameux Apostrophes où il fut invité (en 85 ou 86) pour présenter son premier ouvrage "Au régal des vermines" vértitable brûlot au style flamboyant, émission au terme de laquelle il se fit casser la gueule par un journaliste (G-M. Benamou) de la bienpensance mitterandienne. Actes d'accusation : antisémitisme supposé non nié explicitement, revendication du génie littéraire de proscrits comme Rebatet, affirmation que Le Pen, à sa différence, était un démocrate (double uppercut), et surtout possession d'un style célino-bloyen-jazzo-cubiste unique qui laissa sur place toute l'édition parisienne, qui lui fait encore payer aujourd'hui.

La confusion du réel et de la fiction lui est en effet caractéristique et il y aurait trop de choses à en dire pour les dire en quelques mots. D'un commun avis, c'est de manière révélatrice, son "Journal intime", autobiographie mythifiée qui est considéré par beaucoup comme son chef-d'oeuvre, avec "Le Régal" et le plus récent "Alain Zanini" qui est une oeuvre de fiction dont le titre est l'idenité réelle de Nabe à l'état-civil...

Il chérit lui-même évidemment ce statut de maudit génial (et d'une certaine manière, c'est personnelleemnt mon principal reproche, cette attitude est posture pour une part importante, comme d'ailleurs un certain autre nombre de ses traits particuliers, reproduction un peu systématique - mais totalement sincère le masque collant définitivement et devenant le visage - de ses glorieux modèles (toujours Bloy et Céline). Toutefois la destinée a été terriblement ironique avec lui, comme il le raconte je ne sais plus où (extrait récemment mis en ligne sur son site officiel) : Houellebecq atteint la célébrité alors qu'il habite un appartement dont les fenêtres font face aux siennes ; ce sera alors ballets de journalistes et trompettes de la renommée sous son huis...

Depuis "Alain Zanini", pour revenir à des considérations littéraires, j'ai trouvé comme baeucoup d'autres, ses livres plus que moyens.

Écrit par : OrnithOrynque | dimanche, 23 octobre 2005

Merci pour ces précisions, aussi patientes que détaillées. Je me coucherai un peu moins bête ce soir. Commentaires sur Artaud, sur Nabe, plus Riesling et Vacqueyras au déjeuner : un bon dimanche, en somme... même si cela ne résout pas complètement la question du statut ontologique de l'auteur !
C.C.

Écrit par : C.C. | dimanche, 23 octobre 2005

Pareil.

Écrit par : Dan | dimanche, 23 octobre 2005

Les commentaires sont fermés.