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lundi, 17 octobre 2005

O fortunatos nimium...

Sur un panneau, en bordure de la nationale :

Dimanche 23 octobre
FÊTE DE LA POMME ET DU CIDRE
...

Tout au long de l'année se succèdent dans nos campagnes ces célébrations imbéciles d'activités rurales que seuls regrettent ceux qui ne les ont pas connues. Les badauds qu'ébaubissent le battage à l'ancienne, le pilage des pommes ou la cuisson du pain au four banal n'ont pas beaucoup plus de cervelle — et assurément moins de classe ! — que madame de Sévigné parlant des joies de la fenaison (consistant, comme on sait, à "batifoler" dans l'herbe).

Mathieu Riboulet évoque fort justement ces manifestations dans son dernier roman : "On organise maintenant des fêtes de la batteuse d'une obscénité telle que personne ne s'en rend compte, pour célébrer l'ignorance des citadins et parachever l'humiliation des paysans restants en leur faisant l'aumône d'une mémoire de carton-pâte en remplacement de celle, broyée, qu'on a laissée filer." (Le Corps des anges)

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