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dimanche, 09 octobre 2005

Politique

Dans son dernier livre — grâce auquel il ne manquera pas de se faire de nouveaux amis ! —, Michel Rocard rapporte l'avertissement que lui aurait donné Jacques Chirac en 1988 : "Méfie-toi de Mitterrand, c'est quand il te sourit qu'il a le poignard le plus près de ton dos."
On rapprochera ce mot de l'anecdote rapportée par J.-C. Brisville: "Aperçu la première fois chez Lipp, en 1956. Je déjeunais avec Camus. Assis à une table en face, quelqu'un se lève et vient vers nous. Noir de poil, court sur pattes et œil de velours froid. L'air d'un danseur mondain qui a repéré la cliente. Il demande quelque chose à Camus, touchant, si je me souviens bien, à la guerre d'Algérie. Dès qu'il nous a tourné le dos, Camus, à mi-voix : 'Mitterrand. Je me méfie de cet oiseau.'"

Commentaires

C'est l'hôpital qui se fout de la charité votre histoire, si je comprends bien.

Écrit par : Lapinos | lundi, 10 octobre 2005

On peut voir les choses comme ça... Considérer que la duplicité de F.M. est un corollaire de son statut de politique, ce qui, d'une certaine manière, l'absout. On peut aussi ressentir du mépris et du dégoût à l'endroit d'un personnage (persona = masque de l'acteur, en latin) qui, pour toute une génération — sans doute excessivement naïve ou optimiste —, a incarné la possibilité d'un changement, d'une autre conception de la politique, alors qu'il n'était que machiavélisme, orgueil cynique et immoralité.
C.C.

Écrit par : C.C. | mardi, 11 octobre 2005

Je me suis mal fait comprendre, je voulais parler de Chirac accusant Mitterrand d'être un traître, alors que Chirac s'est particulièrement distingué lui aussi dans le rôle du traître.

Écrit par : Lapinos | mardi, 11 octobre 2005

J'avais bien compris... Ce que je voulais dire, c'est que le comportement de J.C. — et les mœurs de la classe politique en général n'excusaient pas l'absence d'éthique de F.M.
C.C.

Écrit par : C.C. | mardi, 11 octobre 2005

Mmmh, l'absence de style, c'est surtout ce que je leur reproche, à nos politiciens.

Écrit par : Lapinos | mardi, 11 octobre 2005

Il semblerait qu'on soit descendu d'un cran de F.M. à J.C. question style, et si on passe à N.S. alors là...

Écrit par : Ray | mardi, 11 octobre 2005

Du style, il faut bien admettre que F.M. n'en manquait pas. Dans son cas, toutefois, il n'est pas sûr que le style fût révélateur de l'homme !
C.C.

Écrit par : C.C. | mardi, 11 octobre 2005

C'est bien pourquoi il faut voter De Villepin, son discours à l'ONU contre l'intervention en Irak avait des accents bernanosiens.
:):):)

Écrit par : OrnithOrynque | mardi, 11 octobre 2005

En regard du Général, Mitterrand n'était rien. Il était digne, mais sans noblesse ; malin, mais sans génie. Pourtant, c'était une crapule magnifique parce qu'il avait des lettres. En cette matière, il avait un goût assez sûr, conservé de ses origines droitières, et à ses heures il savait même tenir la plume. Il nous manque pour cela, même s'il ne nous manque pas pour le reste.

Écrit par : Le Uhlan | mercredi, 12 octobre 2005

Je me rappelle un numéro d'"Apostrophes" au cours duquel Mitterrand s'était montré plutôt brillant et avait notamment parlé — avec beaucoup de justesse et une apparente sincérité — de Jules Renard.
Brisville rappelle qu'il était capable aussi de porter des jugements outrecuidants — sur Baudelaire dans "Lire" en 1981 : "... son langage [n'a] aucune nécessité et cette faiblesse de la langue m'a beaucoup éloigné de lui" — et de vanter des œuvres obscures pour épater son interlocuteur. Voir, dans "De mémoire", l'anecdote sur "L'Histoire des deux Restaurations" d'Achille de Vaulabelle.
C.C.

Écrit par : C.C. | mercredi, 12 octobre 2005

Les poses du Galouzeau sont ridicules et ses bouquins imbitables, néanmoins son mépris pour la canaille parlementaire force la sympathie ; sur les Cent Jours, j'avoue que j'hésite : il se fout vraiment du peuple ou bien c'est l'effet d'une consommation excessive de petits poèmes-cocktails abrutissants ?

Écrit par : Lapinos | mercredi, 12 octobre 2005

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