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vendredi, 02 janvier 2009

L'Étoile du diable

J'ai déjà eu l'occasion, dans une précédente note, de dire tout le bien que je pensais des romans de Jo Nesbø et l'agacement que suscite leur traduction trop évidemment défaillante. Que le norvégien soit une langue difficile, on veut bien l'admettre, mais ce n'est pas le problème du lecteur, qui est en droit d'attendre qu'on lui propose mieux qu'un texte trahissant le mot à mot, lorsqu'il ne tourne pas carrément au charabia. En outre, on ne voit pas l'intérêt de recourir à des anglicismes, qui appellent une glose, alors que le français dispose d'une expression équivalente. Pourquoi nous expliquer en quoi consiste le "postilioning" plutôt que d'utiliser la périphrase verbale "faire postillon", qu'on trouve par exemple dans le Dictionnaire érotique moderne d'Alfred Delvau (Bâle, Karl Schmidt, vers 1850) : "POSTILLON (Faire) : Introduire le doigt (ordinairement l'index) dans le derrière d'une femme ou d'un homme pendant l'acte vénérien, pour doubler la jouissance" ? Que, dans le polar de Nesbø, il s'agisse du majeur de la main gauche ne constitue pas une excuse.