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lundi, 29 août 2016

Lentilles vert émeraude 4

Ce matin, sur France Culture, quelques "phrases entendues dans le milieu de la mode et sur les défilés", lues par Catherine Deneuve — avant-goût d'un programme prochainement diffusé sur Arte, florilège, nous dit-on, de "tweets désopilants de Loïc Prigent".
J'entends : "C’est tellement moche, on dirait une fraise de l’an prochain."
Cette comparaison surréaliste — ou totalement idiote — me tracasse un moment et je l'oublie.
Je découvre ce soir, dans la rubrique télé du Figaro, qu'il fallait entendre fringue.
C'est, d'une certaine manière, rassurant. Mais je préférais tout de même la fraise...

samedi, 20 août 2016

Remembrances du vieillard idiot 18

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J'allais, ce matin, récrire à l'identique — à un mot près — la première de mes "remembrances", publiée il y a dix ans :

"J'avais
Lorsque j'étais petit
Un éléphant en caoutchouc
Couleur cachou"

Ce que c'est que la mémoire !

jeudi, 18 août 2016

"Sempre caro mi fu..."

Brève promenade en Bourbonnais.
Petits villages aux places désertes, somnolents dans la torpeur de l'après-midi ; rares automobiles sur les routes étroites, qui serpentent entre les haies vives, les pâtures grillées par les journées de canicule, les éteules... Après Hyds et Colombier, voici Beaune-d'Allier, sa petite église au clocher octogonal coiffé d'un dôme et d'un lanternon en tulipes renversées, couverts de bardeaux de châtaignier. Quelques kilomètres plus loin, à  Saint-Bonnet de Four, cet autre clocher singulier, dont la flèche en vrille se tord sur le ciel où passent de gros cumulus battus en neige. La dernière fois que je suis entré, ici, dans la modeste église romane, un passereau affolé voletait sous les voûtes en pépiant, cherchant désespérément une issue. Aujourd'hui, un placard invite le visiteur à "tenir la porte fermée à cause des oiseaux". Dans le cimetière, tout proche, on voit, sur une tombe, une plaque funéraire représentant des châtrons charolais, et une autre évoquant les passe-temps halieutiques — suppose-t-on — du défunt.
Oiseaux, bœufs, poissons : toute une symbolique religieuse — ici, sans doute, purement accidentelle. Je prendrai le temps, au retour de me plonger dans l'énorme Bestiaire du Christ, de Louis Charbonneau-Lassay, pour réviser tout cela. Je me souviens, écrivant ces lignes, d'un graffiti figurant, dans un coin de la basilique Saint-François d'Arezzo, saint Antoine de Padoue prêchant aux poissons et d'un autre saint Antoine — l'ermite —, accompagné, sur un tableau d'une église de Ravenne, d'un cochon gros comme une souris...

lundi, 15 août 2016

Météo 38

Réouverture paresseuse du blog, après une année de mise en sommeil, en ce jour de la Dormition de la Vierge.
Lundi au soleil, à la campagne ; chaleur écrasante l'après-midi, longue sieste.
À l'approche du soir, le ciel se couvre, le vent fraîchit, tout baigne dans une lumière jaune, un vol de corneilles craille et tourbillonne follement au-dessus des arbres. L'orage se déchaîne, les écluses des cieux s'ouvrent. Il pleut...