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jeudi, 04 décembre 2014

Acedia 3

Lassitude et morosité.
On peut toujours se dire que c'est le temps qu'il fait, la "mouillance"  et le froid, la saison, la nuit qui tombe de plus en plus tôt... Non, c'est l'âge et le temps qui passe, les fantômes qui vous assaillent à peine a-t-on fermé les yeux, le dégoût des choses les plus quotidiennes, les plus nécessaires.
Il faut se protéger, s'entourer de rituels, de propitiations dérisoires et vaguement ridicules. Stratégies d'évitement, d'élusion. Échappatoires, faux-fuyants, procrastinations. La plupart des tâches que nous impose la vie en société, rançon de notre confort ou de notre sécurité, sont passablement fastidieuses. Je comprends à présent ce vieux cousin, célibataire indolent et rustaud, qui, sur ses vieux jours, se donnait rarement la peine de répondre au téléphone et laissait s'entasser sur sa vaste table de cuisine le courrier qu'il n'ouvrait plus.
En ces temps de bougeotte frénétique, je n'aspire qu'à une sédentarité quasi recluse : "Tout le malheur des hommes vient de ne savoir pas se tenir en repos dans une chambre." J'y parviens assez bien, parmi les livres où nul chat ne passe plus. En compagnie de "mes bons hôtes muets", seul, au fond avec moi-même. Délectation narcissique : "Quand nous lisons, nous ne cherchons pas des idées neuves, mais des pensées déjà pensées par nous, à qui la page imprimée donne le sceau d'une confirmation." C'est ce qu'écrivait Cesare Pavese — qu'on ne peut guère évoquer sans songer à sa fin, sans songer à la nôtre.
"Scenderemo nel gorgo muti."

Commentaires

Autorisez-vous tout de même une promenade sur les petites routes des Combrailles.

Écrit par : Serge | samedi, 06 décembre 2014

Il faut faire la part de la littérature : il m'arrive tout de même de m'aventurer hors de ma chambre — et même de mon canton ! Mais il est vrai que notre France profonde suffit amplement à mes velléités de dépaysement...

Écrit par : C.C. | samedi, 06 décembre 2014

Entre Echassières, et Conchy-les-Pots, il y a tout de même "4 h 17 min sans circulation". Maintenant, par le chemin des éscholiers, Nevers offre à la fois des vitraux neufs, dessus sa cathédrale ( on comprends mieux mme Villon mère et son "au moustier vois...)) , et une pizzéria ou d'accortes demoiselles font douter du sens de "Chianti".

Écrit par : Patrice | dimanche, 07 décembre 2014

On peut encore établir un itinéraire musard en s'inspirant librement de l'étude consacrée au "Problème inverse des brachistochrones" de Julien-Napoléon Haton de la Goupillière, dont on consultera la recension, par Anatole Bouquet de La Grye, enregistrée à la bibliothèque municipale et universitaire de Clermont-Ferrand sous la cote 13096.

Écrit par : C.C. | mardi, 09 décembre 2014

J'ai quelques photocopies ;)

Écrit par : Patrice | mardi, 09 décembre 2014

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