Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 22 octobre 2014

Hasard objectif ? 3

Je feuilletais hier un vieux numéro d'Humoresques consacré aux "Rires scatologiques", pour lequel j'avais commis quelques pages intitulées, en hommage à Henry Miller, "Lire aux cabinets" (n° 22, juin 2005).
Recherchant sur Internet le site de la revue — et une recherche en entraînant une autre —, je me retrouve à consulter la définition en ligne de l'humoresque comme genre musical, " caractérisé par des morceaux d'humour fantaisiste dans le sens de l'humeur plutôt que de l'esprit". Sont mentionnées, à titre d'exemples, les Humoresques de Schumann et Dvořák.
Le mot est curieusement absent des dictionnaires que j'ai à portée de main : Dictionnaire encyclopédique Quillet, Robert, Robert historique de la langue française, Trésor de la langue française... Je le trouve enfin dans le Dictionnaire de la musique de Marc Honegger (Bordas, 1976) :
"Humoresque, terme utilisé pour la première fois par R. Schumann (op. 20) pour désigner une pièce de caractère inspirée par une idée poétique, et que distinguent les relations secrètes entre les thèmes ainsi qu'un mélange de rêverie et d'humour à la manière de Jean-Paul. Les successeurs de Schumann, Theodor Kirchner (op. 48), S. Heller (op. 64), Fr. Kiel (op. 42 et 59), qui écrivirent pour le piano, donnèrent au genre un caractère plus enjoué et plus dansant. E. Grieg (op. 6 et 19) et A.
Dvořák (op. 106) penchèrent plutôt vers le folklore, tandis que E. Dohnányi tentait de réunir plusieurs pièces sous forme de suite. Dans le genre, c'est en définitive M. Reger qui s'est imposé avec des pièces ironiques et burlesques (op. 20, 25, 26, 32, etc.)" (Vol. 3, "Science de la musique", 1, p. 473)

Aujourd'hui, à l'heure de ma sieste lisarde, pour laquelle m'accompagnent Philippe Léotard (Portrait de l'artiste au nez rouge, Égée, 1988) et Yoko Ogawa, je tombe, dans une nouvelle de cette dernière, sur ceci : "Des accents d'accordéon passaient à travers la fenêtre. Un ensemble de cinq ou six personnes répétait une humoresque." On retrouve l'humoresque — ce n'est tout de même pas un mot qu'on rencontre tous les jours — à deux reprises dans le cours du récit... On pense à quelque chose qui ressemblerait à du Chostakovitch, sautillant et vaguement macabre, au diapason de l'Unheimliche diffuse du texte. ("Le cours de cuisine" in Les Paupières, Babel, 2009)

Commentaires

De Schumann à Chostakovitch, il y a sans doute un signe.

Écrit par : Le Morse | dimanche, 26 octobre 2014

... qui, à vrai dire, m'échappe !

Écrit par : C.C. | samedi, 01 novembre 2014

Les commentaires sont fermés.