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lundi, 24 décembre 2012

"Un professeur de philosophie nommé Jean-Paul Sartre..."

"Elle voulait dormir. Elle se demanda si elle avait du Henry James. Sauf que là tout près sur la table basse il y avait son vieil exemplaire de L'Être et le Néant. Sartre — ce serait très bien aussi, aussi bien que du Stilnox." (Philipp Meyer, Un arrière goût de rouille, Folio Policier, 2012, p. 122)
"Dans L'Être et le Néant, Sartre évoque longuement le fait de fumer au cœur de l'obscurité et souligne combien l'exoérience est différente. Plongé désormais dans mes propres ténèbres, j'étais bien obligé d'admettre que pour une fois il semblait avoir mis le doigt sur un point important." (James Sallis, Bluebottle, Folio Policier, 2012, p. 24)

Relevées à quelques jours d'intervalle dans deux polars américains fort estimables, ces pointes aimablement irrévérencieuses m'amènent à relire les élégantes vacheries dont Kléber Haedens assaisonne les pages qu'il consacre à Sartre dans son Histoire de la littérature française. On peut ne pas partager les partis pris de l'auteur, force est bien d'admettre que son goût et ses jugements littéraires sont aussi sûrs que peu soucieux du politiquement correct. Car, enfin, à moins d'en user comme d'un soporifique, qui a vraiment envie de se replonger, aujourd'hui, dans une "œuvre dépourvue de tout charme, souvent naïve et scolaire", qui "n'offre même pas les attraits d'une horreur profonde" ?

Commentaires

Seriez-vous un des Dix ayant lu "l'être et le néant". Dans ma jeunesse, on disait qu'il n'était point sûr que Sartre soit parmi les Dix.

Écrit par : Grapheus tis | jeudi, 27 décembre 2012

Je me réfugierai derrière la conclusion d'Haedens : "Nous pouvons encore préférer à tout, selon la formule de Nietzsche, les livres qui nous apprennent à danser."

Écrit par : C.C. | jeudi, 27 décembre 2012

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