Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 06 juin 2012

Acedia 2

Jours de pluie, de vent, puis de lourde chaleur et de grande paresse. Réveils gris ; on se désenglue péniblement de mauvais rêves ; quotidien encombré de mille minuscules corvées fastidieuses ; importuns, bavasseurs oiseux dont il faut supporter les ratiocinations ineptes...
"Alors une faculté pitoyable se développa dans leur esprit, celle de voir la bêtise et de ne plus la tolérer."
Faculté pitoyable, en effet : "Dis-moi, comment fais-tu pour qu´il puisse m´arriver de croiser, certains soirs, ton regard familier au fond de mon miroir ?"
Ne plus voir la bêtise — et la tolérer — reste finalement le meilleur moyen d'échapper à sa gravité. Relire, à ce propos, la première des Leçons américaines de Calvino. Et peut-être certains passages de Blanchot... Échapper au regard de Méduse, à l'imbécile lourdeur du catoblépas. Cultiver un peu son jardin envahi d'herbes folles et retrouver, le soir, les bonnes proses en attente : Millet, Quignard, Cingria.
Ces quelques lignes juste pour sortir du silence.

Les commentaires sont fermés.