samedi, 02 juillet 2011
Retraite
Cruellement juste — du moins en ce qui me concerne —, cette remarque de Leopardi :
"Ceux qui ne font jamais rien et qui ont par conséquent plus de temps libre à leur disposition sont généralement ceux qui trouvent le plus difficilement du temps à consacrer à une occupation, même s'il en va de leur intérêt." (Zibaldone, Allia, 2003, p. 529)
Avec l'été qui torréfie les pâtures, s'installe une paresse poisseuse et morose, cette pigritia qu'évoquait Barthes naguère, dans un article fameux. Les articles promis sont en souffrance, la toile sur son chevalet abandonnée, les piles de livres à lire ne décroissent guère...
À peine se persuade-t-on qu'on a envie de boire, sous le tilleul du jardin, un verre de rosé frais en attendant que la nuit tombe.
19:41 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Il y a une variante.
Boire un tilleul du jardin sous un rosé frais... ;-)
Écrit par : Co. | dimanche, 03 juillet 2011
...Par exemple, le principe de la force d'inertie proportionnelle au mouvement subi par un corps, semble de la même manière s'appliquer à la physique et à la métaphysique. Car, s'il est vrai qu'une masse importante est plus difficilement mise en branle qu'un objet d'un poids inférieur et que la vitesse acquise alors se rapporte à la résistance vaincue ; il est également vrai que les intellects ayant de grandes capacités, les intelligences plus vigoureuses, plus constantes et qui jouissent d'une amplitude de mouvement dépassant celle des autres, se remuent le moins aisément, étant plus embarrassées et plus hésitantes dans les tout premiers moments de leur impulsion."
(Edgar Allan Poe, "Marginalia", trad. L. Menasché, Allia, 2007, p. 117)
Écrit par : Marsyas | dimanche, 10 juillet 2011
L'esprit d'à-propos avec lequel vous jouez de la citation de Poe suffit à prouver que son constat souffre des exceptions !
Écrit par : C.C. | mardi, 12 juillet 2011
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