vendredi, 31 décembre 2010
Hypercorrection
À propos de la notion d'hypercorrection, Bernard Dupriez observe que c'est "à force de vouloir parler mieux que les autres [qu']on tombe dans l'incorrection". On trouve une bonne illustration de ce travers chez nos journalistes, qui — ayant trop lu peut-être les fulminations de Vialatte sur ce sujet — se croient désormais tenus d'employer l'indicatif dans les subordonnées introduites par après que. L'intention serait louable si ces gens-là maîtrisaient les règles de la concordance des temps et avaient quelques lumières sur la valeur des formes surcomposées. Ce qui n'est, hélas ! pas le cas. D'où bon nombre de cacographies ridicules que le recours au subjonctif pourrait leur éviter sans que personne n'y trouve à redire. Un exemple, hier encore, dans un article de Libération consacrée à l'orchidée victime du tabagisme de Keith Richards...
17:20 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Je me permets une correction de l'hypercorrection.
Vous vouliez sans doute dire "indicatif" et non pas "infinitif".
Et un passe antérieur, ça passe très bien non?
...apres qu'il eut ouvert...
Écrit par : brindamour | samedi, 01 janvier 2011
Merci pour votre vigilance ! Ma bévue confirme — s'il en était besoin — qu'il est toujours dangereux de censurer autrui... et qu'il ne faut pas rédiger de "posts" après qu'on a commencé à arroser la fin de l'année !
Écrit par : C.C. | samedi, 01 janvier 2011
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